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Page:Voltaire - Œuvres complètes Garnier tome45.djvu/491

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ANNÉE 1767

qu’à dire que j’allais à confesse. Il faut être bien méchant et avoir l’âme bien noire pour inventer de pareilles impostures.

Agréez mes respects et présentez-les, je vous prie, à MM. Duché et Venel. Je serais bien trompé si le titre d’encyclopédiste vous avait nui auprès de M. de Guerchy[1] ; mais je vous suis bien caution que le titre d’encyclopédiste ne vous fera aucun tort auprès de M. du Châtelet.

Nous avons essuyé un froid si excessif, et j’ai été si malade, que je n’ai pu répondre encore à Mme Cramer.

On m’a envoyé quelques petites brochures intéressantes échappées aux griffes de l’inquisition. Ayez la bonté de me mander si on pourrait vous faire tenir quelques-unes de ces fariboles sous l’enveloppe de monsieur l’intendant, ou du premier secrétaire, ou sous une enveloppe quelconque. Gardons-nous la fidélité et le secret que se doivent les initiés aux sacrés mystères. Quand vous irez faire des revues, ce qui est une chose infiniment agréable, n’oubliez pas, monsieur, votre ancienne auberge. L’hôte, l’hôtesse, et toutes les filles du cabaret, sont à vos ordres.

7125. — À M. DAMILAVILLE.
8 janvier.

Mon cher ami, je n’ai point vu la facétie de la Sorbonne[2], et me soucie fort peu de voir cette platitude ; mais j’ai lu l’arrêt du conseil contre le parlement, et la vengeance de M. Chardon, de laquelle j’ai été fort édifié. Pourvu que ces tracasseries parlementaires ne nuisent point aux Sirven, je suis content.

Le froid est excessif. Mes paroles sont gelées, et la main de celui qui écrit est transie.

Je suppose que M. d’Alembert a reçu la lettre d’Italie que j’ai fait chercher à Genève. Voulez-vous bien avoir la bonté d’envoyer l’incluse à M. de La Harpe[3], rue du Battoir ?

Portez-vous bien, et quand vous serez à la tête des vingtièmes, écrasez l’inf…

  1. Le comte de Guerchy était ambassadeur de France en Angleterre.
  2. La censure de Bélisaire : voyez lettre 7097.
  3. Elle manque.