Aller au contenu

Page:Wagner - Souvenirs, 1884, trad. Benoît.djvu/252

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
238
SOUVENIRS

digne de vénération que j’eusse encore rencontré jusqu’à présent dans le monde artistique.

Si je ne l’ai pas revu depuis cette visite, j’ai cependant conservé d’autres souvenirs sur lui.

Je composai une préface à une traduction en prose française de plusieurs de mes poèmes d’opéra ; j’y donnai un aperçu général des idées développées dans mes divers écrits sur l’art, notamment sur les rapports de la musique à la poésie. Quand il s’agit de juger la moderne musique italienne d’opéra, je fus surtout guidé dans mes raisonnements par les confidences et les déclarations si caractéristiques, et fondées sur une expérience tout à fait personnelle, que me fit Rossini dans l’entretien cité plus haut. Ce fut justement cette partie de mon argumentation qui, mise en évidence, fut le prétexte d’une agitation prolongée, et alimentée jusqu’aujourd’hui dans la presse musicale de Paris. J’appris que le vieux