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Page:Walch - Poètes d’hier et d’aujourd’hui, 1916.djvu/169

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ALBERT SÉRIEYS


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Bibliographie. — Fictions musicales, Mjoux pour l’A Les Hivernales. Chansons de la Mort (18D’i-l’.)00) ; — La Chambre jaune, roman, en collaboration avec M. Charles Grolleao, publié sous le pseudonyme do Jacques Desroix (Carrington, Paris, : — Le Jardin fermé, poèmes (Carrington, Paris, ItOt).

En préparation : Idylle de la Saint-Martin; Petits Poèmes de la Toussaint; Le Couteau.

Quelques pièces de M. Albert Sérieys ont été mises en musique par Scarpetta, Paul Delmet et Speranza-Camusat.

M. Albert Sérieys a collaboré au Chat Noir, aux Annale litiques et Littéraires, à la Marseillaise, à Y F.cho de Paris, a l’/i- clair, à la Revue des Poètes, à Paris- Journal, etc.; il collabore au Courrier Français depuis 1894.

Né en 1860, à Paris, M. Albert Sérieys passa son enfance maladive au milieu de la famille de son père, aux environs de Toulouse. Ce fut une existence solitaire et quasi sauvage, toute en rêveries mystiques, au foud des parcs et des jardins, les médecins lui ayant presque complètement interdit les études. De retour à Paris vers 18S1, il obtint, néanmoins, une bourse pour l’Ecole Commerciale, où, docilement, pendant quatre lon- gues années, il apprit « des choses qui ne lui plaisaient »uère ». Il entra ensuite dans l’administration qu’il n’a plus quittée. Il est actuellement sous-chef du Secrétariat de la Compagnie des Messageries Maritimes. Secrétaire de la rédaction, vers la vingtième année, d’une petite revue, Paris-Jeune, M. Albert Sérieys collabora à divers journaux et revues, notamment au Chat Noir, qui accueillit ses premiers vers, et au Courrier Français. C’est dans cette der- nière revue que parurent quelques-unes des pièces qu’il réunit plus tard en volume sous ce titre : Le Jardin fermé (1904 . M. Albert Sérieys est un esprit juvénile et suavement ironi- que. Il est, à la fois, enthousiaste et clairvoyant. Ce rêveur fol- lement épris d’images et de lyrisme a connu toute l’amertume de la souffrance. Sa poésie s’en ressent. « Sans doute, a dit de lui Pierre Quillard, sans doute, il eut des minutes de joie, mais la mémoire même en est amère, et il ne faudrait pas croire qu en les évoquant en paroles d’une grâce mièvre et triste, il ait jamais été entièrement dupe de la brève illusion... De là vient le charme équivoque de ses vers, parés à .souhait pour quelque gala funèbre, où la mort et la souffrance mèneraient la mascarade en atours de fête. »