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Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/36

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propriété. Je crois que l’homme, étant naturellement une personne morale, s’appartient naturellement à lui-même. Je crois que l’homme, étant ainsi, de droit naturel, propriétaire de ses facultés personnelles, est aussi, de droit naturel, propriétaire du travail de ses facultés et du salaire de son travail, de l’épargne qu’il prélève sur son salaire, et du capital qu’il fonde au moyen de son épargne. Le communisme nous dégrade par la même raison que la liberté nous ennoblit, et la propriété est tout justement aussi sacrée que l’esclavage est abominable.

Mais, cela dit, je remarque que, dans une répartition complète et définitive de la richesse entre les hommes en société, la part étant une fois faite, par la propriété, à l’individu, il convient que la part soit faite, tout aussitôt et sans désemparer, à la communauté ou à l’État, par l’impôt. Je remarque, en d’autres termes, que le problème de la distribution de la richesse sociale, envisagé dans toute son étendue, comprend, outre la question de la propriété, une autre question en quel-