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Page:Walras - Les Associations populaires de consommation, de production et de crédit.djvu/46

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à réagir avec excès, au nom de la question sociale amoindrie et défigurée, contre la puissance de l’initiative individuelle et contre la portée des associations populaires.

Consulté par un comité d’ouvriers de Leipzig sur les banques d’avances de M. Schulze-Delitsch, M. Ferdinand Lasalle, président d’une association générale en faveur du suffrage universel, établissait, par des chiffres dont je ne saurais garantir l’authenticité, qu’en Prusse, 72 1/4% ou près des trois quarts, de la population ne jouissaient que d’un revenu inférieur à 375 fr. par an, ou de moins de un franc par jour, pour subvenir à tous ses besoins et payer les impôts, — « S’il en est ainsi, disait-il, le paupérisme est une immense plaie sociale qu’on ne peut guérir que par un gigantesque effort national, » Et il concluait en émettant le vœu que, sous la pression du suffrage universel, suffrage qu’on devait conquérir avant tout, il put être émis un emprunt public de plusieurs centaines de millions, dont les intérêts seraient garantis par l’État, et dont, le capi-