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Page:Weil - La Connaissance surnaturelle, 1950.djvu/159

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Housman :

To think that two and two are four
And neither five nor three
The heart of man has long been sore
And long t’is like to be.

C’est précisément pour cela que, comme le disaient les Pythagoriciens, le nombre est divin.


La coutume d’enterrer n’a-t-elle pas pour origine la métaphore du grain ?

Êtres parfaitement purs dans l’Iliade ; Patrocle et Polydamas ?

La beauté et l’amour charnel — La beauté est la figure du « oui » éternel — La beauté est l’éternité sensible.


L’amour de Dieu est essentiellement un sentiment inconditionnel. Indépendant non seulement des malheurs, mais même des crimes où l’Âme peut tomber. C’est-à-dire que le crime ne doit pas empêcher l’amour de Dieu. Mais l’amour de Dieu doit empêcher le crime.

Les criminels repentants auraient un trop grand privilège par rapport aux innocents si ceux-ci n’étaient « faits malédiction » par le malheur.

La justice dans le hasard des événements est assurée par le fait que ceux qui sont au-dessous du niveau spirituel où le malheur ne fait aucun mal sont aussi au-dessous du niveau spirituel où on n’exerce pas de cruautés à l’égard des hommes quand les circonstances le permettent. Ceux à qui on fait du mal sont les mêmes qui en feraient s’ils en avaient le pouvoir. Ceux qui n’en feraient en aucun cas, on ne peut leur en faire aucun, bien qu’on puisse les mettre dans un état où ils sont « faits malédiction ».

Le fond du surnaturel, c’est la dyssymétrie, les rapports non réciproques — les relations « non abéliennes ».

L’histoire du Christ est un symbole, une métaphore.