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Page:Weil - La Connaissance surnaturelle, 1950.djvu/344

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Bâton d’aveugle et cube, les deux clefs de l’ascension de la pensée.


Miroir des âmes simples, v, 12 — image du fer et du feu.


épuiser les facultés humaines (volonté, intelligence, etc.) pour le passage au transcendant.

Cf. Miroir des âmes simples, ix, 18.


xiii, 1

« Who believeth a thing which he is not ? Soothly none, for the truth of believing is in the being of him who believeth. »


Pour quiconque a de la culture artistique et poétique et un vif sentiment du beau, les analogies esthétiques sont les moins trompeuses pour illustrer les vérités spirituelles.


Prendre le Christ pour modèle. Non en se disant : il a fait telle chose, donc…

Un mauvais peintre regarde la jeune fille qui pose et se dit « elle a un front haut, des sourcils arqués ; je dois mettre sur la toile un front haut, des sourcils arqués, etc. »

Un vrai peintre, à force d’attention, est ce qu’il regarde. Pendant ce temps sa main bouge, avec un pinceau au bout.

Encore plus évident pour les dessins de Rembrandt. Il pense Tobie et l’ange, et sa main bouge.

C’est ainsi que le Christ doit être notre modèle.

Penser le Christ — le Christ, non notre image du Christ.

Penser le Christ de toute son âme. — Et pendant ce temps, l’intelligence, la volonté, etc., et le corps agissent.

Le mal n’est pas ainsi immédiatement éliminé. Mais progressivement.

Il faut à cet effet penser le Christ comme homme et Dieu.

Toute pensée constituant réellement un arrachement