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Page:Weil - La Pesanteur et la Grâce, 1948.djvu/112

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Il n’en est peut-être ainsi qu’à partir d’un certain point. L’image de la caverne semble l’indiquer. C’est d’abord le mouvement qui fait mal. Quand on arrive à l’orifice, c’est la lumière. Non seulement elle aveugle, mais elle blesse. Les yeux se révoltent contre elle.

Ne peut-il être vrai qu’à partir de ce moment on ne peut plus commettre que des péchés mortels ? Prendre la chair pour se cacher de la lumière, n’est-ce pas un péché mortel ? Horrible pensée.

Plutôt la lèpre.

J’ai besoin que Dieu me prenne de force, car, si maintenant la mort, supprimant l’écran de la chair, me mettait devant lui face à face, je m’enfuirais.