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Page:Weil - Sur la science, 1966.djvu/264

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mesures assez précises pour exclure cette possibilité. (Cela me semble évident, puisque les nombres rationnels et irrationnels peuvent être infiniment voisins.)

J’ai lu un recueil de conférences de Planck dont l’une est intitulée « Genèse de la théorie des quanta » ; j’ai lu aussi la partie concernant les quanta de son manuel de physique en 4 volumes ; dans les deux il dit explicitement que c’est la probabilité qui exige le discontinu ; il ne fait aucune allusion à la moindre tentative pour utiliser la probabilité en conservant la continuité. S’il avait fait une telle tentative et si elle avait échoué, il me semble qu’il en aurait dit un mot.

Si je suis parvenue à rendre intelligible la question que j’ai dans l’esprit, j’aimerais que tu la poses à un physicien.

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En ce qui concerne Stévin, j’avais déjà étudié à fond son Arithmétique en 1934 ou 1935, et j’ai quelque part un cahier tout plein de résumés et d’extraits dudit ouvrage ; je n’ai pas lu ses travaux de mécanique, mais j’ai vu l’exposé de certaines de ses idées par Lagrange.

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IV


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As-tu lu saint Jean de la Croix ? C’est en ce moment ma principale occupation. On m’a donné aussi un texte sanscrit de la Gîta, transcrit en lettres latines. Ce sont deux pensées extraordinairement