Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/139

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s’efforcèrent de découvrir les exploités d’usines et les prolétaires de taudis.

À Bakou, ils réunirent un congrès où se trouvaient groupés, en une agglomération merveilleuse, des noirs, des blancs, des bruns, des jaunes, — des prolétaires en costumes asiatiques et porteurs d’armes étonnantes.

Il y eut une belle assemblée où l’on jura haine éternelle au capitalisme et à l’impérialisme britannique. Il y eut un imposant cortège dans lequel, j’ai le regret de le dire, figuraient plusieurs batteries de canons britanniques que quelqu’un de nos bâtisseurs d’empire, pressé sans doute et peu soigneux, avait abandonnées derrière lui.

On exhuma, pour les enterrer solennellement à nouveau, treize victimes que ledit constructeur d’empire avait, paraît-il, exécutées sans jugement.

Enfin M. Lloyd George, M. Millerand et le Président Wilson furent brûlés en effigies.

Je m’efforçai d’obtenir de Zinovieff et de Zorin qu’ils m’éclairassent sur les buts réels poursuivis à ce congrès de Bakou. Franchement, je ne pense pas qu’ils les connaissent.