Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/188

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

devant un énorme bureau — dans une vaste salle très claire, donnant sur de grands espaces environnés de palais.

Sa table de travail me donna une impression de fouillis désordonné.

Je m’assis dans un fauteuil, au coin de ce bureau, et le petit homme — il est si petit que ses pieds touchent à peine le sol quand il est assis tout au bord de sa chaise — se tourna vers moi pour me parler en entourant de ses bras une pile de papiers sur laquelle il s’appuyait.

Il s’exprimait en excellent anglais. Mais, ce qui me semble très caractéristique des conditions actuelles en Russie, M. Rothstein chaperonna notre conversation qu’il crut devoir émailler de ses commentaires, remarques et explications personnelles.

Pendant ce temps, l’Américain manœuvrait son appareil, prenant photographie sur photographie, avec autant de discrétion que possible et avec une persévérance inouïe.

La conversation était toutefois trop intéressante pour que le photographe ait pu m’ennuyer longtemps et je ne perçus bientôt