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Que doit-on penser de Lénine, du tartare Lénine, comme dit Wells ?

Pour répondre à cette question, il faut ouvrir le dernier livre de Lénine : la Maladie infantile du communisme.

Ce livre met Lénine en si mauvaise posture au plus banal point de vue éthique, que l’on s’étonne de la publicité communiste faite autour de lui : c’est, nous allons le voir, la confession terrible d’un Talleyrand à plus petite échelle que le nôtre — car le vrai Talleyrand n’a jamais fait de zèle pour faire valoir ses recettes gouvernementales. Lénine, lui, est pressé de montrer son habileté.

C’est parce qu’il a ignoré ce livre singulier, que Wells a appelé Lénine « le Rêveur du Kremlin ». Point de jugement qui, à mon sens, apparaisse désormais moins exact. Ni songe, ni métaphysique derrière le front bombé de Lénine.

On aurait d’ailleurs de Lénine une image non moins inexacte si on l’assimilait, se-