Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/41

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Lénine, à aucun moment, n’a songé que le voyageur pourrait ou voudrait ou devrait résister aux bandits.



Certes, nous ne voulons pas le chicaner sur sa petite fable, mais est-ce que la manière de la présenter n’a pas quelque chose de renardique ? On peut être prudent et chevaleresque, tel notre bon Henri IV : ici il n’y a que prudence du tour le plus subalterne.

Tocqueville, en ses mémoires, a accolé au nom respecté de Dufaure l’épithète de sournois : Lénine ne la mériterait-il pas, lui aussi ?

Il y a du renard en Lénine ; sa comparaison en donne nettement l’impression, que fortifiera la lecture d’un autre passage où il conseille aux Bolcheviks de ruser et de mentir. C’est du pur Stirner autant que du pur Machiavel.

Nous ne forçons pas sur la pensée du despote russe. Voici son texte, littérale-