Page:Wells - La Russie telle que je viens de la voir.djvu/52

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

très librement et sans être accompagnés, et où on nous a montré à peu près tout ce que nous avons demandé à voir.

Nous avons visité également Moscou où j’eus avec Lénine une longue conversation que je rapporterai.

À Petrograd, nous ne descendîmes pas à l’Hôtel international, — où sont envoyés les étrangers, — mais chez mon vieil ami Maxime Gorki.

Pour guide et interprète, on nous donna une dame que j’avais déjà connue en Russie en 1914 et qui est la nièce d’un ancien ambassadeur russe à Londres.

Cette dame a été élevée en Angleterre. Elle a été emprisonnée cinq fois par le gouvernement bolcheviste, et il ne lui est pas permis de quitter Petrograd depuis qu’elle a essayé de passer la frontière pour rejoindre ses enfants en Esthonie.

Pour toutes ces raisons, c’était bien la dernière personne qui se fût prêtée à une tentative quelconque de tromperie à mon égard.

Je crois utile de dire cela parce que de tous côtés, — aussi bien en Angleterre qu’en Rus-