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Page:Wharton - Les Metteurs en scène, 1909.djvu/199

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cieuse allusion à l’objet de ses pensées. Quelques mois plus tard, ayant publié son mince premier volume, où le juvénile essai sur Rendle, très retouché, figurait auprès d’une douzaine « d’appréciations » quelque peu soulignées, il en offrit un exemplaire à Mrs Memorall qui, à sa surprise, lui annonça, peu après, qu’elle avait envoyé le livre à Mrs Anerton.


Après un délai convenable, Mrs Anerton adressa ses remerciements à son amie. Danyers fut admis au privilège de lire les quelques lignes par lesquelles, et en termes qui trahissaient l’habitude de « reconnaître » des hommages semblables, elle parlait de « l’intuition et de la sensibilité » de l’auteur, et se disait « charmée de cette occasion… », etc. Il partit désappointé, sans bien se rendre compte de ce qu’il avait espéré.


Au printemps d’après, quand il alla en Europe, Mrs Memorall lui offrit des lettres d’introduction pour tout le monde, depuis l’archevêque de Cantorbéry jusqu’à Louise Michel, sans toutefois lui en donner pour Mrs Anerton. Danyers savait, par une conversation antérieure, que Silvia nourrissait des préventions contre les gens qui se présentaient avec des lettres. Il