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Page:Widor - Initiation musicale.djvu/126

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INITIATION MUSICALE

ensuite comme auteur de l’ouverture du Songe d’une Nuit d’été. Au grand concert qu’il donne à l’Odéon assistant le roi Louis-Philippe, la Cour et tout ce que Paris renferme d’artistes et d’amateurs.

Époque charmante. Chaque jour, à l’heure de Tortoni, se réunissaient chez l’éditeur Schlesinger, Chopin, Liszt, Meyerbeer, Henri Heine… Chopin que, par un affectueux respect, Liszt avait surnommé « le Prince » ; Meyerbeer, que Beethoven appelait der kleine Bär (le petit ours). Il avait débuté comme pianiste, à onze ans, dans le concert où fut jouée, pour la première fois, la Sonate de Beethoven pour piano et cor.

Schubert, Schumann. ↔ Avec Beethoven, de tous les grands musiciens du siècle dernier, ce sont les seuls qui, ne nous honoreront pas de leur visite.

Richard Wagner. ↔ Tout au contraire, le jeune chef d’orchestre de Kœnigsberg et de Riga, Richard Wagner, ne rêvait que de Paris. Dans ses nombreux séjours, il habita rue de la Tonnellerie, rue du Helder, rue Jacob (n° 12, dans la maison où Prudhon avait eu son atelier) ; à Meudon, où il écrivit le Vaisseau Fantôme ; à Montmorency, dans une ferme où il termina Lohengrin, rue d’Aumale, rue Newton, quai Voltaire.

C’est à l’hôtel Voltaire qu’en 1861 il acheva le poème des Maîtres chanteurs. Plaisamment il raconte, dans ses Mémoires, une visite chez Halévy, secrétaire perpétuel de l’Académie des Beaux-Arts.

Très modeste « correcteur », très médiocrement appointé par l’éditeur Schlesinger, il apportait à l’auteur de la Reine de Chypre les épreuves de

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