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Page:Wilde - Le Portrait de monsieur W. H., trad. Savine, 1906.djvu/47

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ce que nous eûmes dominé toutes les difficultés du texte ou de sens.

Un malheureux jour, j’étais dans un magasin d’estampes à Holborn, quand je vis sur le comptoir quelques dessins à la pointe d’argent extrêmement beaux.

Je fus si fort attiré par eux que je les achetai, et le propriétaire du magasin, un certain Rawlings, me dit qu’ils étaient l’œuvre d’un jeune peintre nommé Edward Merton qui était très habile, mais aussi pauvre qu’un rat d’église.

Quelques jours après, j’allai voir Merton dont le marchand d’estampes m’avait donné l’adresse.

Je trouvai un jeune homme pâle, intéressant, avec une femme de mine assez banale, un modèle, ainsi que je l’appris par la suite.

Je lui dis combien j’avais admiré ses dessins, ce qui me parut lui être très agréable, et je lui demandai s’il pourrait me montrer quelque autre de ses œuvres.

Comme nous feuilletions un portefeuille rempli de choses réellement ravissantes, —