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Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/214

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— Il ne traînera pas ? Tant mieux !

Et Maurice s’assied, visiblement satisfait de cette assurance : que le prince Jean soit là-haut, ça ne le dégoûte nullement. Au contraire. Un sourire de faune au coin de la bouche, il annonce qu’il attendra que le fils de France ait « calté ».

La comédienne est chaussée de soles qui laissent tout l’avant-pied à découvert et, du talon de l’une de ses sandales, elle martelle un instant le tapis épais :

— Il est possible, énonce-t-elle soudain, que Monseigneur ne se retire que dans la nuit… après-dîner.

— C’est vrai ?

Le poète se dresse comme si l’un des clous de son siège lui eût bassement perforé le sacrum.

— C’est vrai ? réitère-t-il en empoignant la main de Mlle Girard, il restera longtemps, le frère ? Alors, qu’é qu’tu veux ? tant pis… je n’attendrai pas.

Et le voilà qui manifeste des velléités authentiques, ardentes et agenouillées : la régille, effarouchée, s’envole un peu en arrière.