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Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/248

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— Non, je ne m’imagine pas.

— Eh bien ! c’est épouvantable à dire, Mlle Girard m’a menti.

— Ça t’étonne qu’elle t’ait trompé ?

— Ah ! pardon ! rectifie Lauban, je suppose encore qu’elle ne m’a pas trompé.

— Alors ?

— Elle m’a menti. Entre mentir et tromper, il y a, en amour, une nuance.

— En amour aussi ! Noisette, amande, figue et raisins secs.

Smiley ne peut s’empêcher de sourire doucement.

— Ne souris pas comme ça, Jimmy, supplie Maurice.

— Pourquoi ?

— Parce que, mon bon vieux, quand ton hideux sourire voltige — quelle horreur ! — sur tes traits décharnés, tu ressembles au valet de pied de Gaëtane, et si tu savais…

— Soit. Et, alors, en amour, elle t’a menti souvent ?

— Une fois, hier.

Et tu te plains !

Maurice pousse un soupir véritablement