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Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/312

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tapis traînaient un miroir de poche, un mouchoir (de poche aussi), quelques roses écrasées, deux ou trois épingles à cheveux, une jarretelle et un cigare bagué d’or.

— Je reconnais ce cigare, dit Lauban. Il provient de Maugis.

Mlle Girard ferma les yeux, les rouvrit.

— Oui, les lavements à un sou la pièce, sourit-elle.

Sourire sombre, et qui s’acheva dans un long soupir.

— Ah ?

La double présence de la youpine et du poète l’étonnait. Sans doute, elle eût trouvé normal, même agréable, que l’un de ces deux êtres fût demeuré. Les deux c’était trop. Pourquoi tous les deux ? Et, certes, elle eût désiré en éconduire un. Lequel ? Subitement, elle craignit leur départ simultané, et, de nouveau, elle sourit en soupirant.

— Ç’a été ainsi chaque fois que j’ai donné une fête, murmura-t-elle. Je ne sais ce que j’ai. Je me sens à la fois énervée et lasse. J’ai envie de rire et de pleurer. Et vous aussi, mon cher Lauban, vous avez une mine