Aller au contenu

Page:Willy - La Maîtresse du prince Jean.djvu/368

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ta Girard est la maîtresse du prince Jean ?

— Un peu qu’elle l’est. Ça t’en bouche un coin ?

— Tu voudrais pas que ça me le boucherait ! Un prince ! Eh ! ben, de quoi, un prince ! c’est pas un merle blanc ; on sait ce que c’est, il y a pas besoin d’être à l’Odéion pour en avoir un.

— T’en as eu ?

— Non, j’en ai pas eu, mais ça peut venir : c’est venu à d’autres plus maigres.

— À Diane de Poitiers, à la Vallière, à Léonide Leblanc, à…

— C’est venu à Bribri. Comme j’te dis. Tu te rappelles bien de Bribri, tu sais, cette rouquine qu’une fois elle avait fait pipi dans le galurin à Maugis, qu’on a tant rigolé… Tu t’en rappelles pas ?

— Je me la rappelle, sans bien me la rappeler. Une rousse, je crois, avec des cheveux roux — comme la plupart des rousses — et des taches de rousseur. Et alors…

— Alorsse, elle aussi est avec un prince.

Lauban haussa les épaules, en contemplant un Valloton piqué au mur, et pas des vers.