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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/139

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LE BOUTE-CHARGE

homme, cheveux gris aux tempes. La visite commence… « Qu’est-ce que vous avez, mon garçon… Exempt de service deux jours… Bon : voyons… Vous en prendrez trois fois par jour, vous entendez ?… Exempt de cheval… Montrez la langue, mais vous n’avez rien du tout, vous !… Y a-t-il longtemps que vous toussez ?… » Et les tireurs au grenadier tremblent de ne pas être reconnus, frappent du coude contre la muraille…

C’est le tour de Morisset.

— Qu’avez-vous ?…

— Je ne sais pas bien, je me sens mal là… là… et là…

Tout de suite, le major est frappé du brillant de ses yeux, du rouge de ses pommettes, de la pâleur de son front.

— Déshabillez-vous…

Il le palpe, l’ausculte, écoute dans sa poitrine.

— Vous établirez un billet d’entrée à l’hôpital pour cet homme.

Vite à l’hôpital… d’urgence.