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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/265

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LE BOUTE-CHARGE




XVIII

FEND-L’AIR.



À M. Arsène Alexandre.



Lorsque le dragon Bernard apprit que son cheval Fend-l’Air était proposé pour la réforme, il pâlit et descendit à l’écurie. Il éprouvait le besoin de voir son vieux, de s’assurer qu’il était encore là. Il jeta sur la bête un long regard humide cherchant à se persuader qu’on ne lui avait rien dit, que Fend-l’air ne s’en irait jamais de ce coin. Il se mit à border la litière, prenant la paille chaude, la secouant par places. Dans ce va-et-vient, ils se frottaient l’un à l’autre, se regardaient avec de vagues tendresses com-