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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/54

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LE BOUTE-CHARGE

Cet appel ne finira donc pas… Il ne fait pas chaud ici…

…Ribière !… Marronnier !… Bertrand !…

— Présent, dis-je d’une voix piteuse au moment où je commençais à craindre qu’on ne m’eut oublié. Oui, si étrange que cela puisse paraître, j’avais peur d’être renvoyé. Elle m’attirait, cette nuit de salle de police ; je voulais savoir. Et pourtant lorsque mon nom fut prononcé, il me sembla que cette crainte pouvait bien être un espoir, au fond.

— Les consignés, vous êtes libres, dit le sous-officier. Les hommes punis de salle de police, appuyez la croupe en dedans.

Cela signifiait : Venez avec moi.

Nous suivîmes le brigadier qui balançait un énorme trousseau de clefs. Une porte s’ouvrit avec un bruit de cadenas à donner froid au dos ; un trou sombre était béant devant moi. Je m’introduisis dans le noir. La porte se referma avec le même ferraillement qui voulait être effrayant.

J’étais prisonnier.