Aller au contenu

Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
57
LE BOUTE-CHARGE

On tâte les doublures ; on retourne les poches ; on déplie la cravate ; on vide la paille des sabots : Rien, pas la moindre bribe de tabac ; pas la plus petite feuille de cigarette ; pas la plus maigre allumette.

— Allons, Pornet, donne-moi ton tabac.

— Mon adjudant, je vous jure…

— Maréchal des logis, gardez Pornet à vue. Brigadier, suivez-moi ; et prenez un homme avec vous.

Loriot se rendit la cellule de Pornet, — une cellule toute neuve.

À eux trois, ils la scrutent, sondent les murs, soulèvent les planches du lit de camp, grimpent sur le rebord de la fenêtre, pénètrent dans le petit coin où Jules se prélasse.

Rien ! toujours rien !

— Allons ! fait l’adjudant avec un comique soupir de désespoir. Brigadier, gardez la porte et empêchez qui que ce soit d’entrer ou d’approcher.

Il revient au poste. Pornet se rhabille sous ses yeux. Il le conduit lui-même à la cellule,