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Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/73

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LE BOUTE-CHARGE

dant entrait brusquement chez l’émule de Cham. Mais Castan dormait. Le soir, à l’appel, le capitaine interrogea anxieusement l’adjudant.

— Eh bien… Castan ?…

— Il n’a pas bougé, mon capitaine. Du reste, je lui ai enlevé ses crayons.

Le matin, lorsque le capitaine commença sa visite, deux immenses dessins, deux vrais tableaux couvraient complètement deux panneaux de la cellule.

Le premier, celui de gauche, figurait l’arrivée du général inspecteur dans la prison de Castan, les murs noircis du haut en bas : le mécontentement du général, la colère du colonel, la fureur du capitaine, le désespoir de l’adjudant étaient notés avec une saisissante vérité ; derrière tous ces personnages, Castan lui-même exécutait une danse fantastique et agitait une pancarte sur laquelle on lisait : « Paro bellum ! »

Le tableau de droite représentait les mêmes personnages avec des expressions de physio-