Aller au contenu

Page:Zevaco - Le boute-charge, 1888.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
LE BOUTE-CHARGE

tiers à ces fortes émotions qui sont la vie des hommes de bonne trempe, si son intelligence suppléait au défaut d’éducation, son esprit était resté inculte. Sur ce terrain qu’il essayait de défricher pour la première fois, il rencontrait des résistances qui le fatiguaient plus que des journées de manœuvre. Il ne se rebuta point, poursuivit courageusement l’œuvre entreprise. Le sous-officier chargé de l’école, l’aida, ayant reconnu en lui une volonté. Au bout de l’année, Marc lisait couramment, écrivait lisiblement et, sur une grammaire prêtée, commençait à étudier l’orthographe.

Le capitaine le proposa pour le grade de brigadier. Marc tressaillit d’un bonheur inconnu. Le lendemain du renvoi de la classe, ont lieu les nominations. Voilà l’escadron, au moment du pansage, en cercle autour du chef qui lit la décision.

Elle semble interminable, cette décision ; et le chef met une lenteur dans sa lecture !…

Enfin !… Ordre !… conformément aux pouvoirs qui lui sont dévolus par les articles tant