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Page:Zo d’Axa - De Mazas à Jerusalem.djvu/174

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DE MAZAS À JÉRUSALEM

Jérusalem qui, voyageurs inexpérimentés et peu calmes, traitaient déjà pour leur transport jusqu’à terre.

Puis les manœuvres d’ancrage terminées, lorsqu’on eut abaissé l’escalier d’abordage, ce fut, dans toute la violence du mot, un abordage : l’illusion d’une attaque de corsaires.

Les bateliers en bousculade se ruèrent à l’assaut sur le pont ; ces grands gaillards au teint hâlé, aux costumes clairs, aux jambes nues, se répandirent dans toutes les directions, s’emparant de force des bagages, accaparant les passagers, les saisissant par les habits, les entraînant, se les arrachant les uns aux autres. Et les invectives, et les promesses de prendre moins cher que le concurrent, et l’ahurissement des doux pèlerins, l’affolement.

J’ai vu un vénérable pope venu d’Odessa maintenant à bras le corps son jeune fils qui bon gré mal gré fut entraîné vers une des barques, tandis que sa femme était violemment portée dans une autre et que dans une troisième sa petite fille, congestionnée par la peur, poussait de déchirants appels…