Page:Zola - La Confession de Claude (Charpentier 1893).djvu/86

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pour être plus à l’aise, s’était accroupie. Elle s’est lavée énergiquement, se jetant à pleines mains l’eau à la face & aux épaules. Le savon, souillé de poussière, lui laissait, malgré ce déluge, de larges taches sur la peau. Alors elle s’est désespérée & m’a appelé à son secours. Son dos était tout noir, disait-elle ; elle ne pouvait y atteindre.

Puis, elle s’est levée, grelottante, les épaules rouges, & m’a donné la serviette.

La clef était restée sur la porte. Comme je posais le linge glacé sur la nuque de Laurence, Pâquerette est entrée. Cette vieille femme vient ainsi parfois, en quête de quelques tisons, & la pitié m’empêche de la chasser de dégoût.

— Ah ! ma bonne, lui a crié ma compagne, viens donc m’aider un peu. Claude a peur de me faire mal.

Pâquerette a pris le linge, & s’est mise à frotter de toute la force de ses bras maigres.