Page:Zola - Nouveaux contes à Ninon, 1893.djvu/85

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Je vécus ainsi plus d’une année en pleine nécrologie.

Un matin mon voisin Jacques ne vint pas. Huit jours après, il était mort.

Lorsque deux de ses collègues enlevèrent le corps, j’étais sur le seuil de ma porte. Je les entendis plaisanter en descendant la bière, qui se plaignait sourdement à chaque heurt.

L’un d’eux, un petit gras, disait à l’autre, un grand maigre :

— Le croque-mort est croqué.