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Page:Zoloé et ses deux acolythes, 1800.djvu/108

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contenir la fougueuse ardeur de l’assaillant, il la renverse sur le dos. La flèche va frapper la victime. Que dis-je ? l’inflexible Gelna devient elle même le sacrificateur ; elle perce de son poignard, du poignard enrichi de diamans qu’elle portait à sa ceinture comme les sultanes, l’aiguillon dirigé sur elle.

Le malheureux tombe à demi-mort sur le trône même du plaisir. Bientôt revenu de son évanouissement : cruelle ! que t’ai-je fait que de t’aimer excessivement ? as-tu bien eu le courage de me priver du seul organe qui me fit encore chérir l’existence ? Achève-moi, ôte-moi le soufle de vie inutile à la quelle ta barbarie m’a réduit. Hélas ! je le vois, le ciel tôt ou tard accomplit ses oracles : j’ai pêché, et c’est sur