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Poètes Moralistes de la Grèce/Notice sur Callinus d’Éphèse

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NOTICE
sur
CALLINUS D’ÉPHÈSE
PAR
M. HUMBERT


Callinus d’Éphèse florissait dans la première moitié du septième siècle avant notre ère. On le suppose d’après deux vers détachés dans lesquels il fait allusion aux invasions des Cimmériens et des Trères. Or nous savons par Hérodote et Strabon que ces peuples barbares, chassés par les Scythes, envahirent l’Asie Mineure lors du règne d’Ardys (678-629) ; ils prirent la capitale de la Lydie, Sardes, moins la citadelle, et, sous la conduite de Lygdamis, marchèrent vers l’Ionie où ils menacèrent particulièrement le sanctuaire d’Artémis à Éphèse. Les Ioniens, efféminés par leur long commerce avec les Lydiens, et tout entiers adonnés aux arts de la paix, eurent quelque peine à sortir de leur indolence. C’est au commencement de cette lutte que Callinus doit leur avoir adressé l’appel vif et passionné qui nous a été conservé par Stobée et qui est le seul fragment que nous ayons de ce poète. On sait que les Cimmériens furent expulsés plus tard de l’Asie Mineure par Halyatte, le second successeur d’Ardys (617-560).

Le texte de l’élégie de Callinus a toujours été imprimé avec celui des poésies de Tyrtée.

Nous citerons notamment l’édition de Bach, publiée à Leipzig, en 1831, Callini Tyrtæi, etc., fragmenta et le volume des Petits poètes lyriques de Bergk, dans la collection Teubner.