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Poésies érotiques (Parny)/3 — À Éléonore

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Poésies érotiquesIsle de Bourbon (p. 7).


À ÉLÉONORE.


Dès que la nuit sur nos demeures
Planera plus obscurément ;
Dès que sur l’airain gémissant
Le marteau frappera douze heures ;
Sur les pas du fidèle Amour,
Alors les plaisirs par centaine
Voleront chez ma souveraine,
Et les voluptés tour-à-tour
Défileront devant leur Reine ;
Ils y resteront jusqu’au jour ;
Et si la matineuse aurore
Oublioit d’ouvrir au soleil
Ses larges portes de vermeil,
Le soir ils y seroient encore.