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Poésies de Frédéric Monneron/Chant chrétien

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CHANT CHRÉTIEN.



 
Quel est ce roi sublime et tendre
Qui, vers nos déserts attiédis,
Les yeux en pleurs, paraît descendre
Les bleus coteaux du paradis ?

C’est le pauvre Fils de Marie ;
C’est l’époux de la terre en deuil,
Qui pose la lampe de vie
Dans le mystère du cercueil !

C’est celui qui, pour nous prédire
Le soleil d’amour éternel,
Avec nos pleurs et son sourire
Sut faire un nouvel arc-en-ciel.


Les lacs, frais miroirs du nuage,
Et nos fronts, miroirs de la mort,
Verront s’enfuir leur sombre image
À son souffle amoureux et fort.


1835.