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Que ton bras se lève

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VI


Que ton bras se lève et trace
Un furtif rayon de chair,
Que, bouche pendante et lasse,
Tu t’abreuves au grand air,


Que ta nuque se corrode
Aux acides des clartés,
Que le soleil d’ombre brode
Tes chaudes intimités,

Que, dans tes cheveux, baignées
Sous tes mains libres enfin
Les épingles araignées
Tissent des fleuves d’or fin,

Glissant du lit, que tes lisses
Jambes nous suggèrent les
Chiffres inscrits aux caprices
Des mondes émerveillés !

Nous te remercions, femme,
De parfaire et d’ébaucher,
D’être l’eau, d’être la flamme,
Déesse qu’on peut toucher !


Abrite sous tes paupières
Tout ce qui n’est pas à nous
Et place pour tes prières
Nos têtes sur tes genoux.