Aller au contenu

Répertoire national/Vol 1/L’Homme-Dieu

La bibliothèque libre.
Collectif
Texte établi par J. Huston, Imprimerie de Lovell et Gibson (Volume 1p. 85-86).

1815.

L’HOMME-DIEU.

L’Homme-Dieu ! ce nom seul élève, embrase l’âme,
Doit allumer en nous la plus céleste flamme.
L’Homme-Dieu ! ce grand nom gravé dans tous les cœurs,
Devient l’espoir des bons, et l’effroi des pécheurs.
Il naquit : il mourut, ce seul Dieu, ce seul maître ;
Il s’immola pour l’homme, et l’homme dut renaître.
Sur ce vaste univers il sema tous les biens ;
Le plus doux nous manquait : son sang nous fit chrétiens.
Quoiqu’immortel, il meurt… il s’offre pour victime :
O sacrifice auguste ! ô mystère sublime !
Dieu souffrant ! Dieu mourant ! Sauveur de l’univers !
Si l’on savait t’aimer, serait-il un pervers ?
Soyons, soyons chrétiens : respectons en silence
Les décrets que dicta le seul Dieu de clémence.
Et pour mieux mériter ces bienfaits immortels,
Adorons et prions : nés chrétiens, mourons tels.

Ô jour délicieux ! l’Homme-Dieu ressuscite ;
Plus de deuil : tout revit, tout est gai, tout s’agite
Le miracle est parfait : le Divin Créateur,
Non content de créer, est notre Rédempteur.

Profane ! cette croix doit te rendre à toi-même :
Dans l’Homme-Dieu mourant, vois la bonté suprême.
Tu courais dans l’abîme, il fut ton seul appui ;
Ah ! s’il mourut pour toi, sache vivre pour lui.
Vois-le ressusciter, admire sa puissance ;
Abjure pour toujours ta coupable ignorance ;
Sois bon : prosterne-toi dans cet auguste lieu,
Et pour être homme sage, adore l’Homme-Dieu.