Révolution et contre-révolution en Allemagne/Rémy/XII

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L’Allemagne en 1848
Traduction par Léon Remy.
L’Allemagne en 1848Schleicher (p. 113-126).

CHAPITRE XII

LE SIÈGE ET LA REDDITION DE VIENNE


9 avril 1852.


Lorsque l’armée réunie sous les ordres de Windischgrätz commenta enfin l’attaque contre Vienne, les forces de la défense étaient extrêmement insuffisantes. De la garde nationale, une partie seulement pouvait être envoyée aux retranchements. Une garde prolétarienne avait, il est vrai, été enfin formée en toute hâte, mais, grâce au retard que l’on avait apporté à utiliser la partie la plus nombreuse, la plus décidée et la plus énergique de la population, elle était trop peu habituée à l’usage des armes et même aux premiers éléments de la discipline pour pouvoir résister avec succès. La Légion académique, composée de trois ou quatre mille hommes, forts, bien exercés et disciplinés jusqu’à un certain degré, braves et enthousiastes, était, militairement parlant, la seule force capable de remplir sa tâche avec succès. Mais qu’était-elle, réunie à la petite portion des gardes nationaux sûrs, et à la masse confuse des prolétaires armés, en face des troupes régulières, de Windischgrätz, beaucoup plus nombreuses, sans compter même les bandes de Jellachich qui, par leurs habitudes même, étaient très utiles dans une guerre de maison à maison, de ruelle à ruelle ? Et que pouvaient opposer les insurgés, en dehors de vieilles pièces d’artillerie, usées, mal montées et mal servies, à l’artillerie nombreuse et bien fournie dont Windischgrätz fit un usage si peu scrupuleux ?

Plus le danger approchait, plus la confusion augmentait à Vienne. La Diète ne put, jusqu’au dernier moment, retrouver assez d’énergie pour appeler à son secours l’armée hongroise de Perczel, qui campait à quelques lieues de la capitale. Le Comité adoptait des résolutions contradictoires, obéissant, comme les masses populaires elles-mêmes, au flot montant et descendant des bruits contradictoires. Le seul point sur lequel tout le monde s’accordait, c’était de respecter la propriété, et cela à un degré presque ridicule à une époque pareille. Quant à l’élaboration définitive d’un plan de défense, on fit très peu en ce sens. Bem, le seul homme présent qui aurait pu sauver Vienne, si quelqu’un l’avait pu à ce moment ; presque inconnu, étranger, Slave de naissance, abandonna sa tâche, écrasé qu’il était par la méfiance générale ; s’il avait continué, il aurait peut-être été lynché comme traître. Messenhauser, qui commandait les forces insurrectionnelles, plutôt romancier qu’officier même subalterne, était tout à fait au-dessous de sa tâche ; mais le parti populaire n’avait pas produit, après huit mois de luttes révolutionnaires, un militaire plus capable que lui. C’est dans ces conditions que la bataille commença. Les Viennois opposèrent une résistance très héroïque, si l’on considère l’extrême insuffisance de leurs moyens de défense et l’absence totale d’exercice et d’organisation. Sur beaucoup de points, l’ordre donné par Bem, lorsqu’il était encore commandant, de « défendre le poste jusqu’au dernier homme », fut exécuté à la lettre. Mais la force l’emporta. Les barricades furent enlevées les unes après les autres par l’artillerie impériale dans les longues et larges avenues qui forment les rues principales des faubourgs, et, le soir de la deuxième journée de combat, les Croates occupèrent la rangée de maisons faisant face au glacis de la vieille ville, lue attaque, faible et désordonnée, de l’armée hongroise, subit un échec complet, et, pendant une armistice, lorsque quelques parties de la vieille ville capitulaient, que d’autres hésitaient et propageaient la confusion, que les restes de la Légion académique préparaient de nouveaux retranchements, les Impériaux pénétrèrent dans la vieille ville et, au milieu du désordre général, l’emportèrent.

Les conséquences immédiates de cette victoire, les brutalités et les exécutions des tribunaux militaires, les cruautés et les infamies inouïes, commises par les bandes slaves lancées sur Vienne, sont trop bien connues pour qu’on ait besoin de les raconter ici dans le détail. Quant aux conséquences ultérieures, à la tournure entièrement nouvelle que la défaite de la Révolution à Vienne a donné aux affaires allemandes, nous avons des raisons pour en parler plus loin. Deux points restent à retenir à propos du siège de Vienne. La population de cette capitale avait deux alliés : les Hongrois et le peuple allemand. Où étaient-ils, à l’heure de l’épreuve ?

Nous avons vu que les Viennois se sont soulevés, avec toute la générosité d’un peuple nouvellement affranchi, pour une cause qui, tout en étant la leur propre dans ses conséquences ultimes, était, d’abord et avant tout, celle des Hongrois. Plutôt que de laisser les troupes autrichiennes marcher contre les Hongrois, ils avaient préféré attirer sur eux-mêmes la première et la plus terrible des attaques. Et tandis qu’ils se mettaient ainsi en avant pour soutenir leurs alliés, les Hongrois, victorieux de Jellachich, le repoussaient sur Vienne, augmentant ainsi par leur victoire les forces qui marchaient contre cette ville. Dans ces conditions, il était évidemment du devoir des Hongrois de soutenir, sans délai et avec toutes les forces disponibles, non pas la Diète de Vienne, ni le Comité de Salut public, ni aucun autre corps officiel de Vienne, mais la Révolution viennoise. El si même la Hongrie avait oublié que Vienne avait livré la première bataille pour la Hongrie, elle devait à son propre salut de ne pas oublier que Vienne était le seul avant-poste de l’indépendance hongroise, et qu’après la chute de Vienne rien ne pouvait arrêter la marche des troupes impériales. Nous savons très bien tout ce que les Hongrois peuvent dire et ce qu’ils ont dit pour se défendre de leur inactivité pendant les blocus et le siège de Vienne : l’insuffisance de leurs propres forces, le refus de la Diète ou de tout autre corps constitué de les appeler, la nécessité de se tenir sur le terrain constitutionnel et d’éviter des complications avec le pouvoir central allemand. Mais il est un fait certain : en ce qui concerne l’insuffisance de l’armée hongroise, durant les premiers jours qui suivirent la Révolution viennoise et l’arrivée de Jellachich, on n’avait pas besoin de troupes régulières ; les réguliers autrichiens étaient loin d’être concentrés, et si l’on avait tiré profit courageusement et rapidement du premier avantage pris sur Jellachich, même avec l’aide du seul Land Sturm qui avait combattu à Stuhlweissenburg, les Hongrois auraient pu effectuer leur jonction avec les Viennois et retarder de six mois toute concentration de l’armée autrichienne. Dans la guerre révolutionnaire, la rapidité d’action, soutenue jusqu’à ce qu’on ait obtenu le premier avantage décisif, est la première des règles, et nous n’hésitons pas à le dire, en nous basant sur des raisons purement militaires. Perczel ne devait pas s’arrêter avant d’avoir effectué sa jonction avec les Viennois. Il courait certainement un certain risque ; mais qui a jamais gagné une bataille sans risquer quelque chose ? Et le peuple de Vienne ne risquait-il rien, en attirant sur lui, sur une population de quatre cents mille habitants, les forces qui devaient marcher à la conquête de douze millions de Hongrois ? La faute militaire commise quand on attendit que les Autrichiens fussent rassemblés et qui aboutit à organiser la piteuse manifestation de Schwechat, et se termina, comme elle le méritait, par une défaite sans gloire, — cette faute militaire était certainement liée à plus de risques que ne l’aurait été une marche résolue sur Vienne contre les brigands déchaînés de Jellachich.

Mais, nous dit-on, tant que cette marche des Hongrois n’avait pas été autorisée par quelque corps officiellement constitué, elle constituait une violation du territoire allemand et eut entraîné des complications avec le pouvoir central de Francfort. Mais, surtout, on aurait abandonné de cette politique légale et constitutionnelle qui faisait la force de la cause hongroise. Mais les corps officiellement constitués de Vienne n’étaient que des zéros !

Était-cela Diète, étaient-ce les Comités populaires qui s’étaient soulevés pour la Hongrie ; ou était-ce, au contraire, le peuple de Vienne, et lui seul, qui avait pris le fusil pour soutenir le choc dans le premier combat livré pour l’indépendance hongroise ? Ce n’était pas tel ou tel corps officiel de Vienne qu’il était important de soutenir. Tous ces corps pouvaient être et auraient été rapidement renversés dans le progrès du développement révolutionnaire ; il s’agissait uniquement de sauver le développement du mouvement révolutionnaire, le progrès ininterrompu de l’action populaire, et cela seul pouvait éviter l’invasion à la Hongrie. Quelle serait la forme qu’aurait pris le mouvement révolutionnaire dans la suite, — c’était l’affaire des Viennois et non des Hongrois, tant que Vienne et l’Autriche allemande, en général, continueraient à rester leurs alliés contre l’ennemi commun. Mais on peut se demander si cette insistance du Gouvernement hongrois à demander une autorisation quasi légale ne constitue pas le premier symptôme clair d’un système consistant à se réfugier derrière une légalité plutôt douteuse, système qui, s’il n’a pas sauvé la Hongrie, fit au moins, plus tard, une très bonne impression sur un public de bourgeois anglais.

Quant au prétexte tiré de la possibilité d’un conflit avec le pouvoir central allemand siégeant à Francfort, il est tout à fait futile. Les autorités de Francfort se trouvaient de facto renversées par la victoire de la contre-révolution à Vienne ; elles auraient également été renversées, si la Révolution avait trouvé l’appui nécessaire pour battre ses ennemis. Enfin, le grand argument, qui consiste à dire que les Hongrois ne pouvaient pas abandonner le terrain légal et constitutionnel, peut sembler très bon à un libre échangiste anglais, mais paraîtra toujours insuffisant aux yeux de l’histoire. Supposez que le peuple de Vienne se soit tenu « aux moyens légaux et constitutionnels » le 13 mars et le 6 octobre ; que seraient devenus alors et le mouvement « légal et constitutionnel » et toutes les glorieuses batailles qui, dans les premiers temps, ont attiré vers la Hongrie l’attention du monde civilisé ? Le terrain légal et constitutionnel lui-même, sur lequel, nous assure-t-on, les Hongrois se tenaient en 1848 et 1849, avait été conquis pour eux par le soulèvement, extrêmement illégal et inconstitutionnel du peuple de Vienne, le 13 mars. Il n’entre pas dans notre but de discuter ici sur l’histoire révolutionnaire de la Hongrie ; mais il est peut-être bon de remarquer qu’il est complètement inutile de se borner de parti pris aux moyens légaux pour résister à un ennemi qui dédaigne ces scrupules ; nous pouvons aussi ajouter que si Görgey n’avait pas fait sienne cette éternelle prétention à la légalité et ne l’avait pas retournée contre le Gouvernement, rattachement de l’armée de Görgey pour son général et la honteuse catastrophe de Vilagos auraient été impossibles. Et lorsque, pour sauver leur honneur, les Hongrois, à la fin d’octobre, traversèrent enfin la Leitha, n’était-ce pas tout aussi illégal que l’aurait été n’importe quelle attaque immédiate et résolue ?

On sait que nous ne nourrissons aucun sentiment d’hostilité à regard de la Hongrie. Nous l’avons soutenue pendant la lutte, et nous pouvons dire que notre journal, la Neue Reinische Zeitung, a fait plus qu’aucun autre pour rendre la cause hongroise populaire en Allemagne, en expliquant la nature de la lutte entre les races magyare et slave, en suivant la guerre hongroise dans une série d’articles qui ont eu l’honneur d’être plagiés par presque tous les ouvrages parus dans la suite sur ce sujet, sans excepter ceux des Hongrois de naissance et des « témoins oculaires ». Même maintenant nous considérons la Hongrie comme l’alliée naturelle et nécessaire de l’Allemagne dans tout bouleversement futur du continent.

Mais nous avons été assez sévères pour nos propres compatriotes pour avoir le droit de parler de nos voisins ; nous devons relater ici les faits avec l’impartialité de l’historien, et nous sommes obligés de déclarer que, dans ce cas particulier, la bravoure généreuse du peuple de Vienne était non seulement beaucoup plus noble, mais aussi beaucoup plus clairvoyante que la circonspection craintive du Gouvernement hongrois. À titre d’Allemand, nous pouvons ensuite nous permettre de dire que nous n’aurions pas échangé contre toutes les éclatantes victoires et toutes les glorieuses batailles de la campagne hongroise, le soulèvement spontané et isolé et l’héroïque résistance des habitants de Vienne, nos compatriotes, qui a permis à la Hongrie d’organiser l’armée qui put accomplir ces grandes choses.

Le second allié de Vienne était le peuple allemand. Mais il était partout engagé dans la même lutte que les Viennois. Francfort, Bade, Cologne, venaient d’être vaincus et désarmés. À Berlin et à Breslau, la population était à couteau tiré avec l’armée et s’attendait chaque jour à en venir aux mains. Et il en était ainsi dans tous les centres. Partout des questions pendaient, qui ne pouvaient être résolues que par la force des armes ; c’était alors que, pour la première fois, se faisaient cruellement sentir les conséquences désastreuses du maintien de l’ancien démembrement et de l’ancienne décentralisation allemandes. Dans chaque État, dans chaque province, dans chaque ville, les différentes questions étaient, au fond, les mêmes ; mais elles surgissaient sous des formes et des prétextes différents, et avaient atteint des degrés de maturité divers. Aussi la gravité des événements de Vienne fut-elle sentie dans chaque localité ; mais nulle part on ne put porter un coup important dans l’espoir de venir ainsi au secours des Viennois, ou de faire une diversion en leur faveur. Il ne restait, pour les aider, que le Parlement et le Pouvoir central de Francfort, et de tous les côtés on leur adressa des appels ; mais qu’ont-ils fait ?

Le Parlement de Francfort et le bâtard né de ses relations incestueuses avec l’ancienne Diète allemande et qui portait le nom de Pouvoir central, ont profité du mouvement viennois pour manifester leur suprême nullité. Comme nous l’avons vu, cette méprisable Assemblée avait depuis longtemps fait le sacrifice de sa virginité, et, toute jeune qu’elle était, elle ne tarda pas, blanchie a peine, à devenir expérimentée dans tous les artifices du bavardage et de la prostitution pseudo-diplomatiques. Des rêves et des illusions de puissance, de régénération et d’unité allemande qui l’animaient au commencement, il ne restait rien qu’une phraséologie teutone que l’on répétait à satiété à chaque occasion, et la croyance de chacun des représentants dans sa propre importance et dans la crédulité du public. La naïveté primitive s’était évanouie ; les représentants du peuple allemand devinrent des hommes pratiques, arrivèrent à comprendre que, moins ils feraient, et plus ils bavarderaient, plus leur situation d’arbitres des destinées de l’Allemagne s’en affermirait. Ils ne considéraient cependant pas leurs débats comme superflus, bien au contraire. Mais ils avaient découvert que toutes les questions vraiment importantes étaient pour eux un terrain défendu et, pareils aux docteurs byzantins du Bas-Empire, ils s’étaient misa discuter, avec une gravité et une assiduité dignes de leur fin, les dogmes théoriques depuis longtemps adoptés dans tous les pays du monde civilisé, ou de microscopiques questions pratiques qui n’ont jamais conduit à aucun résultat. Cette Assemblée étant ainsi une sorte d’École de Lancastre où les députés pratiquaient l’instruction mutuelle, elle était convaincue de son importance ; persuadée qu’elle faisait même plus que le peuple allemand n’aurait été en droit d’attendre, elle considérait comme traître au pays quiconque avait l’imprudence de demander d’aboutir à quelque résultat.

Lorsqu’éclata l’insurrection viennoise, il y eut à son sujet toute une série d’interpellations, de débats, de motions et d’amendements qui, naturellement, n’aboutirent à rien. Le Pouvoir central dut intervenir. Il expédia à Vienne deux commissaires : l’ex-libéral Welcker et Mosle. Les voyages de Don Quichotte et de Sancho Pansa sont une Odyssée en comparaison des exploits héroïques et des aventures merveilleuses de ces deux chevaliers errants de l’unité allemande. N’osant pas aller à Vienne, ils se virent rudoyés par Windischgrätz ; ils frappèrent d’étonnement l’idiot qu’était l’empereur et furent impudemment mystifiés par le ministre Stadion. Leurs dépêches et leurs rapports sont peut-être la seule portion des actes de l’Assemblée de Francfort qui conservera une place dans la littérature allemande ; c’est un vrai roman satirique, mordant et sévère, et un éternel monument de honte pour l’Assemblée et son Gouvernement.

La gauche de l’Assemblée envoya également deux commissaires à Vienne, dans le but d’y soutenir son autorité : c’étaient Frœbel et Robert Blum. À l’approche du danger, Blum jugea, avec raison, que c’était là que devait se donner la grande bataille de la Révolution allemande, et décida, sans hésiter, de lier son sort à son issue, Frœbel, au contraire, croyait qu’il était de son devoir de se conserver pour des tâches plus importantes. Blum était considéré comme l’un des hommes les plus éloquents de l’Assemblée de Francfort ; il en était certainement le plus populaire. Son éloquence n’aurait pas pu résister à l’épreuve d’une Assemblée parlementaire expérimentée ; il aimait trop la déclamation vide du prêtre allemand dissident, et ses arguments manquaient et de la finesse philosophique et de la connaissance des faits pratiques. En politique, il appartenait à la « Démocratie moderne », — chose plutôt indéfinie, appréciée en raison de ce manque de définition même. Mais malgré tout Robert Blum était, par sa nature, un véritable plébéien, quoique légèrement policé, et, aux moments décisifs, son instinct plébéien et son énergie plébéienne l’emportaient sur son manque de détermination et l’indécision de ses convictions et de ses connaissances politiques. Dans ces moments, il s’élevait beaucoup au-dessus du niveau ordinaire de ses capacités.

C’est ainsi qu’à Vienne il vit, dès le premier coup d’œil, que c’était là, et non pas au milieu des débats soi-disant élégants de Francfort, qu’allait se décider le sort du pays. Il prit aussitôt sa décision, abandonna toute idée de retraite, prit un commandement dans les forces révolutionnaires et se conduisit avec un sang-froid et une décision extraordinaires. C’est lui qui retarda pour un temps considérable la prise de la ville et en couvrit un des côtés en brûlant le pont Tabor, sur le Danube. Tout le monde sait comment, après la fin du siège, il fut arrêté, jugé par un conseil de guerre et fusillé. Il mourut comme un héros. Et l’Assemblée de Francfort, frappée d’horreur, accueillit tout de même avec une bonne grâce apparente cette insulte sanglante. Une résolution fut adoptée qui, par la douceur et la décence diplomatique de son langage, était plutôt une insulte à la tombe du martyr assassiné qu’une flétrissure de honte pour l’Autriche. Mais on ne pouvait pas demander à cette méprisable Assemblée de s’émouvoir de l’assassinat d’un de ses membres, surtout d’un leader de la gauche.


Londres, mars 1852.