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Satanstoe/Chapitre III

La bibliothèque libre.
Traduction par A. J. B. Defauconpret.
Furne, Gosselin (Œuvres, tome 25p. 20-28).
CHAPITRE III.


En vérité, voilà un admirable personnage, qui n’est pas mécontent de son petit mérite. Voyons ! qu’il vienne nous montrer son talent.
Shakspeare



Je n’ai pas l’intention de conduire le lecteur au collège, où je restai les quatre années d’usage. Ce temps ne fut pas perdu, comme il arrive d’ordinaire, mais mis sérieusement à profit. Je lus le Nouveau-Testament tout entier en grec ; plusieurs des discours de Cicéron ; Horace, Odes et Satires, sans en passer un vers ; quatre livres de l’Iliade ; le traité de l’Orateur de Cicéron, d’un bout à l’autre, sans négliger pour cela la géographie, les mathématiques et les autres branches des connaissances. La philosophie morale fut, dans la dernière année, l’objet d’une étude sérieuse, ainsi que l’astronomie. Nous avions un télescope qui nous montrait quatre des satellites de Jupiter, tout autant. Notre collège n’était pas moins bien monté sous d’autres rapports. Un des élèves de notre classe avait acheté de hasard à New-York un exemplaire d’Euripide, et cet exemplaire resta au collège pendant six mois entiers, quoique je n’aie jamais eu la bonne fortune de le voir, attendu que le propriétaire était fort jaloux de son trésor, et qu’il le dérobait avec soin à tout regard profane. N’importe, nous savions qu’il était au collège, et nous eûmes grand soin de veiller à ce que les étudiants du collège d’Yale en fussent informés. Je ne crois pas qu’ils eussent jamais vu même la couverture d’un Euripide. Quant au télescope, j’en parle de science certaine, ayant vu plus de dix fois de mes propres yeux les satellites de Jupiter. Nous avions un maître très-expert en astronomie, et qui eût été de force à nous montrer l’anneau de Saturne, s’il avait pu découvrir la planète : ce fut le seul obstacle qui l’arrêta.

Mes quatre années de collège furent un heureux temps. Les vacances étaient fréquentes, et j’allais constamment les passer à la maison. J’ai toujours trouvé du plaisir à m’instruire, et je puis dire, je crois, sans vanité, à l’âge où je suis parvenu, que j’occupais la troisième place dans ma classe. Nous aurions eu quatre gradués, si l’un de nos compagnons n’était tombé malade au moment des examens. Nous nous en tirâmes à notre honneur ; seulement j’entendis mon grand-père dire à M. Worden qu’il aurait été plus content de nos dissertations, si nous avions moins parlé de la prospérité croissante et phénoménale des colonies. Il était loin de blâmer qu’on fût bon patriote ; mais il ne voyait pas la nécessité de le répéter sur tous les tons et à peu près dans les mêmes termes.

Quant au gué de Powles-Hook, j’avoue qu’il méritait sa réputation, quoique je m’en inquiétasse peu alors. Ma mère ne se sentit pas d’aise quand je le passai pour la dernière fois ; et les premiers mots qu’elle prononça en m’embrassant furent ceux-ci : Grâce au ciel, Corny, tu n’auras plus jamais besoin de passer cet horrible gué, maintenant que tu es sorti du collège. Ma pauvre mère ne songeait pas alors que j’aurais bien d’autres dangers à courir dans le monde ; et même elle se trompait dans ses prévisions, car combien de fois n’ai-je pas fait depuis la même traversée !

C’était une recommandation pour un jeune homme, en 1755, d’avoir pris ses grades dans un collège. Dans la classe surtout à laquelle j’appartenais, les exemples n’en étaient pas fréquents. Il semblait que par là j’eusse donné le droit d’être plus exigeant à mon égard. Quoi qu’il en soit, je ne crois pas avoir fait honte à notre alma Mater ; et les connaissances que j’eus le bonheur d’acquérir furent loin de m’être inutiles par la suite.

J’entretins une correspondance active avec Dirck Follock pendant tout le temps de mon séjour au collège. Il resta encore deux ans à l’école de M. Worden ; mais je ne sais trop ce qu’il y apprit. Le maître avait coutume de dire au colonel que les progrès de son cher fils étaient lents, mais certains ; et c’en était bien assez pour satisfaire un homme qui avait une aversion instinctive pour ce système de tout faire en courant, si en usage parmi la population anglaise. Le colonel Follock aimait assez que son fils, proportion gardée en raison de l’âge et de l’expérience, n’en sût pas plus que lui.

Quand je retournai à la maison paternelle, l’école venait de changer de mains. M. Worden avait fait un modeste héritage, et il renonçait à l’enseignement, carrière pour laquelle il n’avait jamais eu beaucoup de goût. Mais il ne s’en acquitta pas avec moins de zèle de ses fonctions de ministre, quoique les mauvaises langues aient prétendu que depuis qu’il se voyait à la tête d’un revenu de cinquante livres sterling il en prenait un peu plus à son aise. Il fallait trouver un remplaçant à M. Worden, ou fermer une école qui était le centre de la science dans le West-Chester. On chercha d’abord en Angleterre, mais sans succès ; et il fallut agréer un gradué du collège d’Yale, ce qui n’eut pas lieu sans beaucoup de murmures et de réclamations. À son arrivée, le colonel Follock et le major Nicolas Oothout, autre Hollandais respectable, retirèrent leurs enfants ; et, à partir de ce moment, Dirck ne retourna jamais à l’école.

Le nouveau pédagogue s’appelait Jason Newcome, et comme j’aurai souvent à parler de lui, il est bon que je le fasse connaître à nos lecteurs. La première fois que je le vis, nous nous observâmes d’abord comme deux oiseaux qui viennent percher sur la même branche. C’était New-Haven contre Newark ; et un gradué de Newark était chose aussi curieuse dans le pays qu’un son de la reine Anne, ou un livre imprimé dans le quinzième siècle. Jason était un puritain renforcé en théorie ; mais ses principes fléchissaient au besoin dans la pratique. Ainsi, ce soir-là, je surpris sous son air austère et contrit une expression cachée de contentement, lorsqu’une heure ou deux avant le souper on apporta des cartes et des pipes. Il ne savait trop d’abord quelle contenance tenir, et son regard inquiet semblait demander si c’était bien pour lui que ces innocents plaisirs se préparaient. Quand ma mère eut disposé les jeux sur la table, Jason jeta un coup d’œil derrière lui, comme pour s’assurer si le ministre ou « les voisins » n’étaient pas là pour le voir.

Les voisins ! qu’un homme devient méprisable, quand il vit dans une crainte continuelle des commentaires et des jugements de ces inquisiteurs sociaux ! quelle pitié de n’avoir pour guide de ses actions que cette stupide pensée du qu’en-dira-t-on ? Et cependant on verra l’homme le plus heureusement doué accepter ainsi la surveillance de l’envie, de l’ignorance et de la sottise. C’est toujours la table du géant tenu enchaîné par un pygmée. J’ai toujours remarqué que ceux qui par leur caractère et leurs principes auraient le plus de droits de siéger dans ce tribunal improvisé ont toujours soin de s’en tenir éloignés, laissant ainsi le rebut de la société rendre des arrêts qui, pour être injustes, n’en exercent pas moins d’autorité.

J’aurais ri de bon cœur, si je l’avais osé, en voyant Jason éprouver toutes les angoisses d’un criminel, pendant que ma bonne et innocente mère préparait la table de jeu. Ses scrupules n’étaient que de convention ; c’était le résultat des idées étroites et mesquines d’une secte de province ; ce n’était point le cri de la conscience, telle que Dieu l’a faite. Mon grand-père dit qu’on ne voyait plus littéralement que le blanc de ses yeux, au moment où M. Worden commença à mêler ; et pendant tout le temps de la partie, il avait l’air embarrassé d’un coupable qui s’attend à voir entrer quelqu’un et à être pris sur le fait. Je découvris bientôt que, si Jason avait peur, ce n’était pas de commettre des actions aussi noires que celle de faire un whist ou de boire un verre de punch ; c’était d’être vu le faisant. Sa conscience établissait une ligne de démarcation bien distincte entre les actes et les conséquences qu’ils pouvaient entraîner. En un mot, il était fragile tout comme un autre, mais il lui répugnait de le paraître.

M. Worden sua sang et eau pour faire briller son successeur, et rien n’était plus amusant que la manière dont Jason prononçait le latin. Il n’avait pas la plus légère idée de la quantité, et c’était à n’y rien reconnaître. Son anglais n’était pas moins burlesque. Jason était le fils d’un bon fermier du Connecticut, et il n’avait reçu dans le principe d’autre éducation que celle qu’on peut recevoir dans une école de village ; il n’avait lu d’autres livres que la Bible, une demi-douzaine de volumes de sermons et d’ouvrages de polémique, dans lesquels on ne traitait jamais qu’un côté de la question, et quelques brochures écrites expressément pour entonner les louanges de la Nouvelle-Angleterre, et rabaisser tout le reste de l’univers. Comme pour sa famille le monde se concentrait dans le village qu’elle habitait, sauf une visite parfois à Hartford le jour de l’élection, son expérience de la vie était des plus bornées. Son anglais était celui du voisinage et des gens de sa classe, et, par conséquent, ce n’était pas du pur dorien. C’était sur cette base tant soit peu grossière que Jason avait établi l’édifice de son instruction lorsque ses parents se décidèrent à profiter de ses heureuses dispositions et à l’envoyer à New-Haven, de sorte que son langage était un composé d’expressions prétentieuses à côté de naïvetés triviales. Non pas que Jason n’eût acquis un certain fonds de connaissances : j’ai déjà dit qu’il était gradué ; mais il avait commencé tard, et il se ressentait encore du milieu dans lequel il avait vécu si longtemps. Il avait de la finesse dans l’esprit, mais des manières toujours si évasives, qu’on eût été parfois tenté de l’accuser d’hypocrisie. Jason professait un grand mépris pour New-York ; il ne parlait que du Connecticut, ne trouvait bien que ce qui s’y faisait et blâmait tout le reste. Il y avait pourtant une chose pour laquelle il avait en tout lieu beaucoup de déférence : c’était l’argent. Les gens riches n’étaient pas nombreux alors au Connecticut, ils ne le sont pas même aujourd’hui ; et Jason faisait un exception pour les gens riches, il les aimait tous comme des compatriotes.

Tels sont, en peu de mots, les principaux traits du caractère du personnage que je trouvai, à mon retour, à la tête de l’école de M. Worden. Nous eûmes bientôt fait connaissance. La conversation ne tarissait pas entre nous, et nous ne nous ménagions pas, par suite de nos préjugés mutuels. Jason était le niveleur le plus radical, tandis que j’étais imbu des opinions de ma colonie, dans laquelle les distinctions de classes sont beaucoup plus fortement marquées que dans la Nouvelle-Angleterre, Boston excepté, ainsi que ses environs immédiats. Nous n’étions pas non plus d’accord sur le rang à donner aux diverses professions. Après les fonctions de ministre, Jason ne connaissait rien de plus honorable que celles de maître d’école. Le clergé formait, dans ses idées, une sorte d’aristocratie ; mais ou ne pouvait commencer sa carrière sous des auspices plus favorables qu’en ouvrant un pensionnat. Dès que nos relations eurent pris le caractère d’une sorte d’intimité à l’état de guerre, voici la manière dont mon nouveau compagnon me fit connaître sa façon de penser.

— Je m’étonne superlativement, Corny, que vos parents ne cherchent pas à vous produire dans une sphère quelconque. Vous avez comme qui dirait près de dix-neuf ans, et il est temps d’y penser.

— Je ne sais si je vous comprends bien, monsieur Newcome, dis-je en me rengorgeant un peu, mon amour-propre se trouvant agréablement chatouillé en voyant qu’on me jugeait en âge de me produire.

— Il me semble pourtant que je parle assez catégoriquement, monsieur Littlepage. Votre éducation a couté assez gros à vos chers parents pour qu’ils cherchent à l’utiliser un peu. Voyons ; combien pensez-vous qu’elle ait coûté, depuis le jour où vous êtes entré chez M. Worden, jusqu’au jour où vous avez quitté Newark ?

— En vérité, je n’en ai pas la plus légère idée. C’est un sujet auquel je n’ai jamais pensé.

— Comment ! jamais les auteurs de vos jours n’en ont parlé avec vous ; jamais ils n’ont supputé le total ?

— Jamais, à ma connaissance ; et ce n’est pas moi, en tout cas, qui aurais pu les aider à le faire.

— Mais le livre des dépenses de votre père en fait foi, puisque toutes les sommes doivent figurer à votre débit.

— À mon débit ? Pensez-vous donc que mon père ait l’intention de me faire payer ce qu’il dépense pour mon éducation ?

— Il est vrai que vous êtes fils unique, et que tout vous reviendra au bout du compte.

— Et quand j’aurais un frère ou une sœur, croyez-vous qu’on tiendrait note de chaque schelling que nous coûterions, pour nous le redemander un jour ?

— Oh ! que oui dà, c’est de la justice la plus juste ; et comment saurait-on autrement équilibrer les dépenses de manière à ce que chaque fieu ait son compte ?

— Il me semble que justice est faite, du moment qu’un père donne à chacun de ses enfants ce qu’il juge à propos de lui donner. S’il veut donner à mon frère quelques centaines de livres sterling de plus qu’à moi, qu’ai-je à dire ? N’est-il pas le maître de sa fortune, et ne peut-il pas en faire l’usage qui lui convient ?

— Cent livres sterling, c’est une somme superlative ! s’écria Jason avec un accent de conviction profonde. Si l’argent vous a été prodigué par si fortes sommes, raison de plus pour que vous vous mettiez à faire quelque chose pour rendre au cher bonhomme la monnaie de sa pièce. Pourquoi ne pas ouvrir une école ?

— Une école !

— Oui, une école. Vous auriez pu reprendre celle de M. Worden, si vous aviez eu quelques années de plus ; mais je la tiens et je la garde. Au surplus, il en manque dans maint et maint endroit. C’est un état superlatif !

— Et pensez-vous sérieusement, monsieur Newcome, que celui qui est destiné à hériter un jour de Satanstoé n’ait rien de mieux à faire que d’ouvrir une école ? Vous oubliez que mon père et mon grand-père ont été officiers.

— Je ne vois pas, moi, ce qu’on peut faire de mieux. Si vous avez des idées si raffinées, demandez une place de professeur dans le collège de New-Jersey. J’ai été sur le point d’obtenir une place de ce genre ; mais j’avais pour compétiteur le fils du gouverneur, et il me l’a soufflée.

— Le fils du gouverneur ! vous plaisantez, monsieur Newcome.

— C’est vrai comme l’Évangile. — Mais à propos, pourquoi donc donnez-vous à la ferme de votre père ce nom vulgaire de Satanstoé ? L’orteil de Satan ! ce n’est pas un mot décent, et cependant je vous l’ai entendu prononcer devant votre propre mère.

— Vous pourrez même entendre ma mère le prononcer cent fois par jour devant son propre fils. Quel mal y a-t-il à cela ?

— Quel mal ! d’abord c’est un nom profane et irréligieux ; ensuite c’est un nom vulgaire et bon tout au plus pour le peuple ; enfin il blesse l’histoire et la tradition, l’Esprit malin n’ayant pas d’orteils, puisqu’il a les pieds fourchus.

Je me bornerai à reproduire cette partie de notre conversation ; elle suffira pour donner une idée des opinions de Jason, et je serai mieux compris quand j’en viendrai à comparer ses opinions à ses actes.

Dirck et moi nous devînmes inséparables à mon retour du collège. Je passais des semaines entières chez lui, et il me rendait mes visites de grand cœur. Nous avions pris alors tout notre développement ; et le cœur du Grand Frédéric aurait tressailli d’aise à voir mon jeune ami lorsqu’il eut accompli sa dix-neuvième année. Il avait près de six pieds, et tout annonçait qu’il serait fort en proportion. Ce n’était pas un de ces Apollons délicats à la tournure svelte et légère ; c’était un Hercule aux larges épaules ; et sa mère, petite femme trapue, Hollandaise jusqu’au bout des ongles, avait toutes les peines du monde à l’étreindre dans ses bras, quand elle lui faisait baisser la tête pour l’embrasser, ce qui arrivait régulièrement deux fois par an, à Noël et à la nouvelle année. Il avait le teint clair, les membres robustes et bien proportionnés, les yeux bleus, les cheveux blonds, et une figure qui pouvait passer pour belle. Il avait bien, je ne chercherai pas à le cacher, une certaine lourdeur de corps et d’esprit qui ne s’accorde pas très-bien avec l’idée qu’on se fait généralement de la grâce et de la beauté. Néanmoins, Dirck était un garçon qui valait son pesant d’or, pur comme le jour, bon comme le pain, brave comme un coq de combat.

Jason était bien différent, sous plusieurs rapports essentiels. Il était aussi grand, mais très-anguleux, et d’une contenance et d’une démarche si mal assurée qu’il semblait tout dégingandé. Cependant il n’était pas dépourvu de force, ayant travaillé dans une ferme jusqu’à près de vingt ans. Il était actif comme un chat, ce qu’on n’aurait jamais soupçonné en voyant son dandinement perpétuel. Sous le rapport intellectuel, Jason saisissait une idée deux fois plus vite que Dirck ; mais il ne la saisissait pas toujours du bon côté. Au contraire, que le Hollandais eût le temps de la réflexion, et il était rare que son gros bon sens n’allât pas droit au but. En même temps, c’était une des meilleures natures qu’il fût possible de rencontrer. Il était bien difficile de le mettre en colère ; mais, quand cela arrivait, un ouragan n’eût pas été plus terrible. Je le vis une fois en fureur, et j’aurais autant aimé me laisser enfermer dans la loge d’un animal féroce, que d’aller me heurter contre lui dans ce moment-là.

Je ne sais trop si je devrais me permettre de parler maintenant de moi-même. J’étais fort, actif, d’une belle venue ; et j’ai lieu de croire que je n’avais pas trop mauvaise mine, quoique je préférasse de beaucoup que ce fût un autre que moi qui le dît. Dirck et moi nous avions souvent essayé nos forces dans notre enfance, et j’avais eu toujours le dessus ; mais quand mon ami fut arrivé à l’âge de dix-huit ans, sa carrure athlétique fit pencher la balance en sa faveur. Je ne me souciai plus trop de me mesurer avec lui, bien que mon agilité extraordinaire compensât un peu l’inégalité. Je ne devrais pas employer ce mot extraordinaire en parlant de moi ; il m’est échappé involontairement, et je ne l’effacerai pas maintenant. Je n’ajouterai plus qu’un mot ; le lecteur en pensera ce qu’il voudra : j’étais d’un bon naturel, disposé à la bienveillance pour mes semblables, et n’ayant pour l’argent qu’un attachement raisonnable.

Voilà le portrait de trois des principaux acteurs dans la scène que je vais raconter ; scènes qui pourront avoir quelque intérêt pour ceux qui aiment à lire le récit d’aventures arrivées dans un pays nouveau.