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Sous l’éventail/02

La bibliothèque libre.
Sandoz & Fischbacher (p. ii).


ii

Aux Femmes


Ô vous dont les traits m’ont charmé,
Souriez à cette œuvre amie :
Mon vers badin n’est point rhythmé
Pour la scène ou l’Académie ;

Ma verve ironique ennemie
Des critiques au ton gourmé,
En les bravant s’est endormie
Au fond d’un boudoir parfumé.

Je veux, ô, beautés radieuses,
Pour me lire, vos voix rieuses ;
Pour m’applaudir, vos doigts, rosés.

Fi d’un auteur qui s’éternise !
Moi, je m’en tiens à ma devise :
Courts poèmes & longs baisers !