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Sur le pâle Cheval que meut l’Apocalypse

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Les Perles rouges : 93 sonnets historiquesBibliothèque-Charpentier (p. 148-149).


LXXIV


VISION


Sur le pâle Cheval que meut l’Apocalypse
Chevauche, dans la nuit, la Reine Pompadour.
Son écuyer la suit, il est cavalcadour,
C’est Louis Quinze ; dans sa main le lis s’éclipse.

En un morne rayon givré comme du gypse,
Ils passent : l’air s’émeut de leur horrible amour ;
Et des chauves-souris qui volent alentour
Nimbent leurs tristes fronts de leur douteuse ellipse.


C’est Francesca, c’est Paolo, défigurés ;
Le dégoûtant appoint des plaisirs procurés
D’un nuage de stupre environne le groupe.

Et sur le coursier blanc dont se crispent les nerfs,
À tous relais nouveaux, on voit grimper en croupe,
Un tendron violé jadis au Parc aux Cerfs.