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Un monde inconnu/Tome I/09

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Alexandre Cadot, éditeur (Tome Ip. 187-212).


IX



Un phénomène très curieux qui se trouve au point le plus élevé de Chapultepetl, est l’existence de plusieurs sources d’eau considérables. La plus importante de toutes a été la propriété de l’ex-comte del Penasco, le maître de la riche hacienda de la Teja. Cette source est comprimée par un réservoir d’une circonférence de cent vares, et jamais la sonde n’a pu atteindre, à son centre, ses dernières profondeurs.

Une autre source connue sous le nom de Montezuma, alimente Mexico de la moitié de ses eaux : elle n’a pourtant que sept vares de fond. Du reste, ce qui captivait le plus mon intention pendant que je parcourais les sentiers de Chapultepetl, suivi de mon aimable cicérone M. L… et du garde du palais, c’était un bois grandiose, sombre, majestueux, composé en entier d’immenses ahuehuetes arbres géants, victorieux rivaux des cèdres du mont Liban.

Ces ahuehuetes[1], au nombre d’environ trois cents, couvrent les flancs de Chapultepetl d’une ombre fraîche et épaisse qui n’a jamais été caressée par un rayon du soleil. C’est même à peine si le jour parvient à s’infiltrer à travers le dédale de toutes ces branches étroitement croisées et à éclairer le gazon qui, vu ainsi dans une demi-obscurité, ressemble à un manteau de velours.

Un de ces colosses du règne végétal, se détache des groupes de la forêt, s’élève solitaire et majestueux à l’écart ainsi qu’une sentinelle perdue, ou pour mieux dire, ainsi qu’un roi, car ses proportions se rapprochent par leur grandeur des créations de fantaisie. Sa circonférence est de plus de seize vares. Je dois ajouter que plusieurs de ses sujets ont également de douze à quatorze vares de tour.

Il est reconnu que ces ahuehuetes remontent à une époque bien antérieure à celle de Montezuma, et très probablement leurs feuilles sombres et pointues ont abrité des monarques mexicains dont les noms se sont éteints dans la nuit des temps ; car l’ahuehuete est l’arbre le plus robuste et le plus vivace que produise le sol si énergiquement fertile de l’Amérique. Sa propagation est du reste extrêmement difficile ; c’est à peine si l’on a pu, malgré les plus grands soins, en élever huit depuis le commencement de ce siècle. L’ahuehuete, du temps des aztèques, sans être commun, n’était cependant pas rare. Le secret de sa culture serait-il donc perdu ? C’est ce que l’on prétend. Mais il me semble que si des secrets d’arts et de sciences peuvent s’ensevelir et disparaître, à la chute d’un empire, sous des décombres, il ne peut en être de même pour ceux de la nature qui ne périssent jamais.

Avant de quitter Chapultepetl, je voulus savoir du garde qui nous avait accompagné pendant cette excursion d’où provenaient d’horribles blessures qui sillonnaient son visage.

— Je me nomme Ignacio Gonzalès, me dit-il.

— Ah ! vous vous nommez Ignacio Gonzalès ?

— Oui monsieur, c’est moi…

Ce nom ne m’apprenait rien, mais la façon pompeuse avec laquelle me le déclinait le garde, me fit supposer qu’il devait être célèbre, et je ne me sentis pas le courage d’ébrécher les illusions de ce brave homme, en lui avouant qu’il m’était complétement inconnu. J’attendis donc à me trouver seul avec M. L… pour lui demander une explication.

— Ignacio Gonzalès, me répondit-il en souriant, se figure toujours que nous sommes en 1824, c’est-à-dire une année où son nom eut assez de retentissement à Mexico. Voici à quelle occasion. Un énorme loup, l’animal carnassier le plus rare d’Amérique, causait depuis quelque temps des ravages terribles dans les environs. Une récompense très forte était promise à celui qui en délivrerait le pays ; mais les Leperos ou les Indiens que l’appât d’un joli gain eût pu tenter, se cachaient à qui mieux mieux et ne demandaient pour tout bonheur que de ne point rencontrer le monstre.

Il est très convenable, d’ailleurs, que les Mexicains, qui regardent à deux fois avant de se déranger tant soi peu pour gagner leur vie, refusent d’exposer cette même vie si choyée, dans le seul but de toucher une récompense. Toujours est-il que le loup si redouté finit par prendre l’initiative, car voyant qu’on ne le poursuivait pas, il monta bravement à l’assaut de Chapultepetl. Un jour qu’Ignacio Gonzalès était de garde, il entendit des cris d’effroi et de douleur partir de la place d’armes, et, comme il s’y rendait en toute hâte, un spectacle de carnage hideux, sans nom, se présenta à sa vue, sa vieille mère, âgée de soixante-dix ans, était à terre, ayant le crâne ouvert, ses deux frères, dont l’un avait vingt-six ans et l’autre trente-six ans, gisaient horriblement mutilés et râlant leur dernier soupir ; à côté de ses frères, de sa mère, ses trois enfants, qui comptaient à peine de six à neuf années se débattaient dans une mare de sang. Gonzalès, hors de lui, tira un coup de fusil sur le monstre, et fidèle malheureusement aux traditions indiennes, manqua de se traverser le pied d’une balle.

Le loup s’arrêta un moment dans la consommation de son œuvre sanglante, puis laissant là ses victimes, il s’élança d’un bond vers Gonzalès ; mais le vaillant garde lui épargna la moitié du chemin. Un combat incroyable s’engagea aussitôt : Gonzalès, rendu furieux par la douleur de toutes les pertes qu’il venait d’éprouver, n’avait plus rien d’humain, il était devenu tigre, et ses dents déchiraient son redoutable ennemi. Tous les deux, épuisés, couverts de sang et de blessures, se roulèrent sur le sable ; enfin l’homme s’affaiblit, ses mains lâchèrent le cou du monstre qu’il serrait naguère avec rage et c’était fait de lui, lorsque le dévoûment de sa sœur le sauva. La jeune fille n’ayant pas la force de frapper le loup, eut du moins le courage de donner un couteau à son frère ; Gonzalès, à qui cette arme rendit la force et l’espoir, finit par tuer son ennemi après un dernier combat.

Les premiers médecins qui accoururent au bruit de cet accident, déclarèrent que le loup était enragé, ce qui n’était que trop vrai, et pourtant Gonzalès se remit de toutes ses blessures. Avouez que ce malheureux a passé par des épreuves assez terribles pour qu’il lui soit permis de croise que son nom est connu, du moins de ceux qui viennent visiter Chapultepetl, cet endroit témoin de ses douleurs, de son courage et de son triomphe.

Pendant que M. L… me racontait cette histoire, nos chevaux avaient gagné du terrain et nous arrivâmes bientôt à Tacubaya.

— Venez par ici, me dit M. L… en me désignant une maison isolée sur la place, c’est là le rendez-vous des Français.

Nous trouvâmes, en mettant pied à terre, M. Maison, l’aubergiste, en grande conversation dans sa cour avec un cavalier habillé à la mexicaine.

— Tiens, mon vieux camarade Lefèvre ! s’écria M. L… qui se dirigea vers le Ranchero et échangea avec lui une affectueuse poignée de main. Permettez-moi de vous présenter un de mes amis, continua-t-il en se tournant vers moi.

M. Lefèvre était un de ces vrais aventuriers et parfaitement honorables, comme on en trouve encore, quoique, hélas ! bien peu, en Amérique. Un de ces hommes d’action qui ne peuvent se plier à la vie si régulière qu’on mène en Europe, et préfèrent les dangers et les émotions des pays tropicaux. Incapable de manquer à sa parole, brave au-delà de la témérité, et d’un désintéressement incompréhensible s’il n’eût été expliqué par l’extrême insouciance de son esprit, Lefèvre s’était créé une industrie en rapport tout à fait avec son caractère et ses goûts. Il escortait les conductas d’argent. Le commerce lui confiait des millions, et comme il ne pouvait garantir ces trésors avec sa bourse, il offrait sa responsabilité morale, imitant ainsi ce vice-roi castillan, qui, manquant d’argent mit sa moustache en gage pour quarante mille piastres… et paya à l’échéance.

Du reste, Lefèvre avait été bien souvent attaqué et jamais volé.

On conçoit combien cette vie de grandes routes et d’alertes, d’émotions et de dangers avait dû le familiariser avec toutes les ruses des monteros (voleurs de grandes routes), sa réputation comme homme de tête et de cœur s’était tellement répandue à cette époque que les voleurs ne songeaient plus à l’inquiéter ; on le laissait passer sans encombre.

— Qu’avez-vous à nous conter de nouveau, mon cher Lefèvre ? lui demanda monsieur L…

— Ma foi, rien.

— Comment rien, s’écria l’aubergiste français ; eh bien ! et cette aventure qui vous est arrivée hier au soir ?

— Voyons, Lefèvre, exécutez-vous de bonne grâce, ou sans cela nous refuserons de déjeûner avec vous.

— Mon Dieu ! c’est si ordinaire…

— Dites toujours.

— Je revenais donc hier, vers minuit, de Toluca, au petit trot de mon cheval, et ne songeant à rien, si ce n’est à respirer la brise de la nuit, lorsqu’un bruit de galop se fit entendre derrière moi. Je vous avouerai que n’étant chargé d’aucune valeur importante, je n’y pris d’abord nullement garde et ne songeai même pas à retourner la tête pour voir le compagnon nocturne que le hasard m’amenait… Je méritais certes d’être puni de cette imprudence, et la leçon, à défaut de châtiment, ne me manqua pas, car peu de temps après, un énergique juron me retira brusquement de ma rêverie, et je vis un sabre étincelant dans l’ombre et bravement dirigé vers ma poitrine. L’instinct de la défense, qui est plus rapide chez moi que la réflexion, ne me fit pas défaut cette fois, car je parai avec mon zarape le coup qui m’était destiné, puis, la réflexion arrivant à son tour, je lançai mon cheval sur celui de mon adversaire avec tant d’impétuosité et de bonheur, que tous les deux, homme et bête, allèrent rouler à dix pas. Il est inutile d’ajouter qu’avant que le coquin fut revenu à lui, il était solidement attaché avec mon lazo. Je te donne dix minutes avant de te brûler la cervelle, lui dis-je ; pendant ce temps-là je vais fumer un cigare, ainsi récite tes pater et tes ave le plus promptement possible.

J’allumai en effet un trabuco ; mais le gredin, au lieu de prier m’adressa la parole.

— À quoi bon me tuer ? me demanda-t-il.

— Je rends un service à la société… mais toi, pourquoi m’as-tu attaqué ?

— Pour faire une bonne affaire.

— Très bien… Tu vois que nous agissons tous les deux en connaissance de cause. Laisse-moi fumer.

— Permettez, reprit-il ; si pourtant nous nous trompions tous les deux ; si je n’étais, moi, qu’un imprudent et vous qu’un étourdi, pourquoi ne pas nous éclairer l’un et l’autre ?

Je ne répondis rien, et il continua froidement :

— La preuve que je ne suis pas un voleur émérite, c’est que je vous ai attaqué seul, à minuit, sur la grande route, et qu’il est probable que vous n’avez pas grand’chose sur vous. Or, si je ne détrousse les voyageurs qu’accidentellement, en amateur, vous ne rendrez pas un grand service à la société en me tirant un coup de pistolet, car il y a dans la république des milliers de gens qui volent par profession et vous savez la différence qui existe entre l’homme du métier et l’amateur.

— Si tu priais un peu, lui dis-je. Il ne te reste plus que huit minutes à vivre.

— Merci, je préfère causer ; et si ce n’était pas trop effronté de ma part, je vous demanderais même l’aumône d’un cigare.

J’allumai aussitôt un second trabuco au mien et le lui donnai sans mot dire ; car c’eût été une dureté de refuser une si petite chose à un homme que j’allais tuer.

Le coquin huma deux ou trois bouffées, puis reprit :

— Si vous avez la monomanie des exécutions, je vois d’un autre côté à la saveur de ce tabac, que vous ne dédaignez pas la fréquentation des contrebandiers… Alors je reprends ma conversation. Pensez aux remords…

— J’ai dernièrement tué deux voleurs… Et je n’en dors, depuis lors, que mieux encore.

— Diable ! serait-il indiscret de vous demander votre nom ?

— Don Marco Lefèvre.

— L’entrepreneur des conductas d’argent ?

— Lui-même.

— Caramba ! il faut avouer que je joue de malheur… me trouver ainsi face à face avec vous, pour une seule fois que j’ai voulu me distraire.

— Tu appelles ça te distraire ?

— Mais du moins, continua le voleur, sans répondre à ma question, je n’ai plus rien à craindre pour ma vie, à présent que je sais votre nom…

— Tu l’oublieras dans six minutes…

— Du tout, du tout, je le garderai dans mon cœur… Ne secouez pas ainsi la tête en signe de doute : car il est de votre intérêt de ne point me maltraiter. Voici notre position expliquée en peu de mots. À présent je suis en votre pouvoir, c’est vrai, mais demain vous pouvez être traqué à votre tout, et un ami de plus dans un endroit nouveau n’est pas à dédaigner pour vous dans votre position. Supposez, si bon vous semble, que vous ayez la méchanceté d’achever votre mauvaise plaisanterie. Qu’y gagnerez-vous ? de vous créer, parmi mes nombreux parents et mes amis, des ennemis acharnés. Voyons, don Marco, déliez-moi les mains.

Ce drôle avec son impudence me plaisait, car il différait complétement de tous ceux de son espèce. Une fois fait prisonnier, le voleur de grand route mexicaine, devient aussi lâche et pleurnicheur, que victorieux, il est impitoyable. Celui-ci, au contraire, ne m’implorait pas, et je vis bien qu’il n’était, ainsi qu’il me l’avait dit, qu’un simple aficionado ou amateur ; mais, quoique bien résolu en moi-même à ne point mettre à exécution ma menace, je voulus néanmoins continuer à jouer mon rôle, pour voir si son courage ne se démentirait pas.

— Allons, les dix minutes sont expirées, lui dis-je brusquement, et je sortis un de mes pistolets des fontes.

— Il paraît que vous tenez beaucoup à votre mauvaise plaisanterie senor don Marco… elle n’a pourtant rien de très original en elle-même… Enfin, la justice est de votre côté, puisque vous êtes le plus fort… Et puis mourir plus ou moins jeune… ça revient à peu de chose près au même.

Le pauvre diable m’entendit armer mon pistolet, et alors, fermant les yeux, il s’écria :

— Ah ! ma femme !… Ah ! Dolores!…

— Tu penses à ta femme ?


Ce dernier trait m’acheva, et je ne pus retenir mon sérieux plus longtemps. Il m’était dès-lors impossible de conserver mon air féroce, je détachai mon ex-ennemi et lui rendis son cheval, que je trouvai gravement occupé à brouter l’herbe d’un tertre voisin.

Mon voleur me remercia vivement de ce qu’il appela ma magnanimité et me promit un dévoûment à toute épreuve ; puis nous reprîmes notre route côte à côte, jusqu’au village voisin, où nous nous séparâmes.

Ce matin, de très bonne heure, j’allai trouver l’alcade de ce village afin de m’entendre avec lui au sujet d’un convoi d’argent qui doit arriver ces jours-ci.

À mon grand étonnement, je reconnus dans le fonctionnaire du matin… mon amateur de la nuit dernière. Il fut charmant, plein de complaisances, et m’avoua qu’après de mûres réflexions il s’était promis de ne plus jamais détrousser les passants par plaisir… En agissant ainsi tout seul me dit-il, on court des dangers que le gain ne compense pas.

Ma leçon de la veille n’était point perdue : d’un voleur par accident, je venais de faire un brigand de profession.

Une fois lancé sur le sujet des voleurs et des aventures, Lefèvre ne s’arrêta plus, et nous raconta des histoires vraiment incroyables, et dont il nous était impossible cependant de douter. Dans une occasion, entre autres, il tua deux voleurs et fut condamné par l’alcade à payer dix piastres pour les frais de l’enterrement. Comme il ne voulait pas se soumettre à ce jugement, on lui confisqua son cheval, et dans la discussion qui s’en suivit, il manqua d’augmenter les frais d’une nouvelle somme de cinq piastres, en étranglant à moitié le juge conciliateur ; ce qui rendait ces anecdotes plus piquantes était la façon dont il les racontait, c’est-à-dire, sans y attacher la moindre importance, et en ne considérant ces événements que comme très ordinaires dans la vie.

Du reste, grâce à son organisation si avide d’émotion, les périls quotidiens de sa vie de grande route ne suffisaient pas à Lefèvre, et il trouvait moyen, même dans ses passe-temps les plus innocents, de s’exposer à quelque danger.

À Tuspan[2], par exemple, il s’occupait, de concert avec un de ses amis, un riche négociant, à faire une collection de plantes et d’animaux : or, chaque fois que le hasard lui faisait rencontrer un petit serpent coralillo, le plus dangereux des reptiles d’Amérique, Lefèvre mettait le pied dessus, le saisissait ensuite, délicatement, par le col, entre ses deux doigts, et l’apportait ainsi, vivant et furieux, jusqu’au bureau de son ami. Ce dernier n’avait jamais pu s’accoutumer à cette plaisanterie que Lefèvre, lui, déclarait trouver très piquante.

J’ai souvent entendu des calembourgs aussi mauvais que celui-là mais jamais je n’en ai connu d’aussi dangereux.

Ce pauvre Lefèvre, pour en terminer avec lui, devait finir, selon la parole du Christ, d’une manière tragique, et il n’a malheureusement que trop bien confirmé la prédiction : « Que celui qui se servira de l’épée périra par l’épée » ; car il fut tué dans la plaine de Mexico, en défendant un Français qu’il escortait par complaisance. Il immola, du moins, avant de succomber, trois voleurs, et comme il était dans sa destinée de ne jamais suivre les voies communes et de faire tout d’une façon originale, il fit pleurer à son enterrement toute une population de monteros qui suivirent son convoi ; car les voleurs l’aimaient autant pour sa bonté qu’ils le redoutaient pour son courage, et il n’y avait pas un seul homme parmi ses propres assassins qui n’eût joué sa vie pour racheter celle qu’il avait aidé à ravir.

Nous dînâmes de bonne heure à Tacubaya, et M. L… me proposa ensuite de retourner à Mexico afin de pouvoir assister à la promenade. Nous prîmes donc congé de Lefèvre et à cinq heures au plus tard nous arrivâmes au Paseo.

  1. Je ne connais pas le mot français qui correspond à ahuehuete. Un naturaliste anglais que je rencontrai à Mexico me dit que cet arbres était le Cuprésus distica. Je n’en sais pas davantage, si ce n’est qu’il appartient à la classe des pins et qu’il se rapproche du cèdre.
  2. Petit port situé sur la côte de Vera-Grux. Ce port, qui prenait un vaste accroissement, fut fermé au commerce du long cours en 1835, par ordre du gouvernement.