Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/78

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
66
UNE SECONDE MÈRE.

Gina, regardant à travers le verre.

Mais il y en a une quantité de vérons.


En effet, une multitude de petits poissons, pas plus longs que le doigt, grouillaient déjà dans le bocal.

Jacques, regardant à son tour.

Plus de trente, je parie. À présent, remettons vite la bouteille à sa place. Lorsque Buisson passera, à la fin de la journée, il en trouvera bien davantage encore.


Jacques saisit la corde et voulut laisser glisser la bouteille au fond de l’eau. Mais celle-ci était lourde ; par malheur, elle heurta une pierre, se cassa en deux, et les petits poissons se sauvèrent en frétillant, emportant joyeusement, au loin, les miettes de pain éparses autour d’eux.

Jacques et Gina se regardèrent consternés !

Jacques.

Mon Dieu ! qu’est-ce que papa va dire ?

Gina.

Oh ! oui, comment allons-nous faire ? Ne pourrions-nous pas la recoller, cette bouteille ? tu