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HISTOIRE D’UN RÉPROUVÉ

À trois heures de l’après-midi, Dunbar quitta Londres pour se rendre à Maudesley Abbey, en compagnie de sa fille, de Dora et d’Arthur.


CHAPITRE XVIII

Triple soupçon.

On ne fit pas d’autres découvertes au sujet du meurtre qui s’était commis dans le petit bois entre Winchester et Sainte-Cross. La police mit tout en œuvre pour trouver le meurtrier, mais ses recherches furent sans résultat. Une bonne récompense fut offerte par le gouvernement à quiconque s’emparerait du coupable, et Dunbar lui-même en promit une plus grande encore en déclarant que son honneur et sa réputation étaient intéressés à la découverte du véritable meurtrier.

La seule trace à l’aide de laquelle la police espérait découvrir l’assassin, c’était le butin que lui avait valu son crime, le contenu du portefeuille qui avait été vidé et les habits qui avaient été enlevés au cadavre de la victime. Au moyen des indications que pourraient fournir ces objets, les agents de la police secrète comptaient mettre la main sur le coupable, mais leurs espérances furent déçues. Toutes les boutiques des prêteurs sur gages de Winchester et des villes environnantes dans un certain rayon furent fouillées sans amener le moindre résultat. Personne n’avait vendu ou engagé dans un rayon de quarante milles autour de la ville des habits qui eussent la moindre ressemblance avec ceux que portait le mort et qu’on avait vus sur lui. La po-