leur talon. Le coup de serpette est donné de bas en haut ; pour le donner en sens inverse, il faut une grande habileté de main secondée par un instrument bien affilé, sans quoi l’empâtement pourrait être déchiré. Tout en supprimant la branche le plus bas possible, il convient de ménager un peu de cette embase, au revers plutôt qu’à la gorge de la branche enlevée ; n’y aurait-il qu’un petit menton de quelques millimètres d’épaisseur, la tige continuera de grossir, tandis que la plaie se cicatrisera (fig. 16 bis).
[fig16bis]
Fig. 16 bis. — Élagage d’une branche.
Il est reconnu qu’une forte branche
est d’autant plus facile à enlever d’un
coup de serpette, qu’elle est rapprochée
davantage de la tige mère. Ayons
donc soin de la tenir dans cette position
favorable avec la main gauche ou avec l’épaule.
Si le coup de serpette, au contraire, doit être donné de
haut en bas, abaissons doucement l’extrémité de la
branche, tandis que la serpette agit à la base.
Le sécateur a son rôle dans les parties épineuses ou situées hors de la portée de la main.
L’élagage demande à être raisonné. Lorsque la tige est forte, il n’y a aucun inconvénient à supprimer radicalement les branches latérales depuis le collet jusqu’à l’endroit destiné à la greffe, ou jusqu’à la hauteur fixée pour la première couronne de branches charpentières.
Chez les espèces qui s’élèvent lentement, en restant trapues, nous élaguons toutes les ramifications de