Page:Chateaubriand - Œuvres complètes, éd. Garnier, 1861, tome 4.djvu/355

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REMARQUES.


LIVRE Ier.


1re Remarquepage 15.

Muse céleste.

O Musa, tu che di caduchi allori
Non circondi la fronte in Elicona, etc.
Non circondi la fronte(Gerus. liber., canto i, strof. ii.)


2e. — page 16.

L’Éternel, qui voyoit les vertus des chrétiens s’affoiblir dans la prospérité, permit aux démons de susciter une persécution nouvelle.

Eusèbe a donné la même raison de la persécution sous Dioclétien. On peut remarquer, au reste, que cette exposition, fort courte et fort simple, contient absolument tout le sujet.


3e. — page 16.

Démodocus étoit le dernier descendant d’une de ces familles Homérides.

J’ai adopté la tradition qui convenoit le mieux à mon sujet : on sait d’ailleurs que les Homérides étoient des Rapsodes qui récitoient en public des morceaux de l’Iliade et de l’Odyssée. Le nom de Démodocus est emprunté de l’Odyssée. Démodocus étoit un poëte aveugle qui chantoit aux festins d’Alcinoüs : on croit qu’Homère s’est peint sous la figure de ce favori des Muses. Par la fiction de cette famille d’Homère, j’ai pu faire remonter les mœurs jusqu’aux siècles héroïques sans trop choquer la vraisemblance. Il est assez simple qu’un vieux prêtre d’Homère, dernier descendant de ce poëte, poëte lui-même, et l’esprit tout rempli de l’Iliade et de l’Odyssée, ait gardé, pour