Page:Des Ombiaux - La Ronde du Trouvère, 1893.djvu/41

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Ô maître halluciné des âges chrétiens,
Ô toi qui m’épouvantes en ta ferveur mystique,
Prends mon cœur en ta puissante main
Et le sculpte ainsi qu’une église gothique.

Tout d’abord fais surgir des boucs, des serpents,
Des dragons, des hydres et des chimères
Et tous les monstres effrayants
Qui font, autour des cathédrales, hurler la pierre.

Puis d’une main plus calme, avec amour, cisèle
Les portiques, les ogives et les chapiteaux,
Fais courir de frêles et gracieuses dentelles
Au faîte des murs et le long des arceaux.

Répands à l’intérieur, sous les voûtes sonores,
Où palpitent de longs échos de chants divins,