Page:Des Ombiaux - La Ronde du Trouvère, 1893.djvu/51

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Q uelle nuit étendit sa moire sur leurs ailes ?
Quel noir souterrain se referma sur eux ?
Pourquoi, las de l’azur, les aigles majestueux
Ont-ils fui les caravelles
De blancs nuages flottant au ciel ?

Aveuglés d’ombre, les contemplateurs du soleil
Enveloppés des ténèbres de la terre,
Sur le roc crispent leurs serres
Et sous les voûtes battent des ailes
Pour retourner vers les hautes demeures.

Ô là-bas, quand ils planaient dans l’immensité
De l’espace ! Quand ils passaient,
Les yeux en flammes, dans les profondeurs
De l’Ether, parmi des flottes de soleil,
Tout noirs dans la lave du soleil !