Page:Des Ombiaux - La Ronde du Trouvère, 1893.djvu/57

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Les cris et les râles et les rugissements
Se mêlent au fracas des rochers qui s’écroulent
Tandis qu’au ciel, des rivières rouges coulent
Vers les grands fleuves empourprés du couchant.

Et Loke ayant tué Heindall est terrassé,
Puis, avec les entrailles de son enfant,
Au roc lié,
Au dessus de lui, Skade enroule un serpent,
Qui lui crache au visage son venin.
Il tremble et la terre tremble de ses frémissements,
Et sa femme Sigyn recueillant le venin,
Le lui verse sur les lèvres, sur les yeux douloureux,
Glauques lacs où gisent, vaincus les géants, les dieux.