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DICTIONNAIRE DES APOCRYPHES.

13. Bien d’autres fenêtres s’ouvrent encore à droite et à gauche.

14. L’une de ces fenêtres augmente la chaleur de l’été, aussi bien que les portes d’où sortent et où rentrent sans cesse les étoiles dans un cercle sans fin.

15. Et je vis dans le ciel le char de ces étoiles qui tournait sur le monde sans jamais décliner. Une d’entre elles est plus brillante que les autres ; celle-ci fait le tour du monde entier.

CHAPITRE LXXV. (Section 15.)

1. Et vers les frontières de la terre, je vis douze portes pour tous les vents, qui s’en échappent de temps en temps pour se répandre sur la terre.

2. Trois de ces portes s’ouvrent dans la partie opposée du ciel, trois autres à l’occident, trois à droite et trois à gauche. Les trois premières regardent l’orient ; les trois dernières le nord. Celles qui sont placées à droite et à gauche regardent respectivement le midi et l’occident.

3. Par quatre portes sortent des vents de bénédiction et de salut, et par les huit autres des vents de désolation. Quand ils en ont mission, ils corrompent la terre et ses habitants, l’eau et tout ce qui vit dedans.

4. Le prince des vents sort par la porte placée à l’orient et par la première porte à l’orient qui s’incline vers le midi. Če vent apporte la destruction, l’aridité, la chaleur suffocante et la corruption.

5. De la seconde porte, qui est au milieu, sortent l’égalité ou la juste mesure de toutes choses, la pluie, la fertilité, la salubrité et la force ; de la dernière porte, tournée vers le nord, proviennent le froid et l’aridité

6. Après ces vents viennent les vents du Notus, qui soufflent par trois portes principales ; par la première, tournée vers l’orient, s’échappe un vent chaud.

7. Mais par la porte du milieu s’exhale une odeur agréable, la rosée, la pluie, le salut et la vie.

8. De la troisième porte, vers l’occident, proviennent la rosée, la pluie, la nielle et la perdition.

9. Les Aquilons soufflent par trois portes. De la septième, placée près de celle qui regarde le midi, sortent la rosée, la pluie, la nielle et la perdition. De celle du milieu viennent la pluie, la rosée, la vie et le salut. De la troisième porte, tournée à l’occident, mais se rapprochant du nord, viennent les nuées, les glaces, la neige, la pluie et la rosée.

10. Viennent ensuite, dans la quatrième région, les vents occidentaux. De la première porte sortent la rosée, la pluie, la glace, le froid, la neige et la gelée ; de la porte du milieu, la pluie, la rosée, le calme et l’abondance.

11. De la dernière, du côté du-midi, l’aridité, la destruction, la sécheresse et la mort.

12. Ainsi se termine la description des douze portes placées aux quatre coins du ciel.

13. Toutes leurs lois, toutes leurs influences bonnes on mauvaises, je te les ai expliquées, o mon fils Mathusala !

CHAPITRE LXXVI.

1. Le premier vent s’appelle oriental, parce qu’il est le premier.

2. Le second, se nomme vent du midi, parce que c’est à ce moment que descend l’éternel, le Béni à jamais.

3. Le vent d’occident, s’appelle encore vent de la diminution, parce que c’est de son côté que tous les luminaires célestes s’affaiblissent et descendent[1].

4. Le quatrième vent, le vent du septentrion, se subdivise en trois parties ; l’une est consacrée à l’habitation des hommes, l’autre est occupée par des lacs, des vallées, des forêts, des rivières, des lieux couverts de ténèbres ou de neige ; la troisième enfin, est le paradis.

5. Je vis sept montagnes[2] plus hautes que toutes les montagnes de la terre, d’où sortent les frimas, les jours, les saisons, et les années y vont et s’y évanouissent.

6. Je vis sept fleuves sur la terre, plus grands que tous les autres fleuves ; l’un coule de l’occident à l’orient, et va se jeter dans la grande mer.

7. Deux autres coulent du nord à la mer, et vont se jeter dans la mer Érrythrée, vers l’orient. Quant aux quatre autres, deux coulent du nord vers la mer Érythrée, les deux derniers vont se jeter dans la grande mer, là où se trouve un immense désert.

8. Je vis sept grandes îles sur cette mer, 2 proche de la terre, cinq dans la grande mer.

CHAPITRE LXXVII.

1. Les noms du soleil sont : Oz-iâres et Tomas.

2. La lune a quatre noms : le premier est
  1. Hoffmann a dressé un tableau (p. 655) de la concordance des vents tels que les divise le livre d’Enoch, et tels que les indiquent des anciens auteurs (Varron, dans les Questions naturelles de Sénèque, et Aristote, par exemple, Météorologie.) Ainsi le vent sortant de la première porte du sud correspond à l’Euronotus ou au Poivixias, et celui qui sort de la troisième porte de l’ouest à l’Africus ou au Aly.
  2. On ne peut que conjecturer vaguement quelles sont les sept montagnes dont parle ici l’auteur ; il faudrait savoir quelle était l’étendue de ses connaissances géographiques pour décider s’il existait encore des montagnes voisines de la Palestine, ou des cimes plus éloignées, telles que l’Atlas ou le Caucase. D’après le Zend Avesta, sept fleuves arrosent aussi les sept parties du monde ; la grande mer est la Méditerranée, qui était en effet l’étendue d’eau la plus considérable que connussent les anciens Juifs, et qui se trouvait en opposition à la mer Morte et à la mer de Génézareth. C’est aussi le nom que lui donne Moïse (Num. xxxiv, 5-7). Quant au fleuve mentionné en ce verset, Hoffmann et Dillmann supposent avec assez de vraisemblance qu’il faut voir ici le Nil, et qu’au lieu de l’ouest on peut mettre le sud.