que le vin n’y fût pour rien, en pleine eau, j’eus une nuit tout à fait cette sensation-là.
En sept jours nous avons franchi la région des deltas, environ trois degrés géographiques, soit, avec les crochets et les détours, près de 500 kilomètres. Devant ma demeure ambulante J’ai vu défiler tour à tour des paysages de Normandie et des sites de Syrie, de beaux troupeaux, et des ports fluviaux
tels que Korienzé, Saréféré, Daré-Salam, qui secondent
Dienné dans l’approvisionnement du marché de Tombouctou.
Nous avons croisé ou rejoint nombre de ces belles « barques
de Dienné » parfois isolées, plus souvent en convoi de dix ou
quinze, suivant la coutume du temps où elles étaient obligées
de s’unir pour résister aux pirates du Niger. Le soir ces convois
créaient de pittoresques tableaux. Les bateaux étaient à
l’ancre devant une anse abritée, tandis que les gens campaient